Sud-Kivu : les techniciens expliquent l'augmentation du prix des produits pétroliers à Uvira
Depuis le 25 avril 2024, le prix des
produits pétroliers « essence et gasoil » a augmenté à travers toute la ville
d'Uvira dans la province du Sud-Kivu.
D'après Monsieur Shabani Pascal, chef de
bureau urbain de l'économie nationale, le ministère national a augmenté le prix
d'un litre d'essence à la pompe vers 4220 FC, tandis que celui du gasoil
(mazout) est passé à 4270 FC. Avant peu de temps, le prix du litre d'essence
était de 3120 FC à la pompe et de 3170 FC pour le gasoil.
Chez les vendeurs ambulants, communément
appelés « Kadhafi », le prix d'un litre d'essence qui était autrefois de 3200
ou 3300 FC a augmenté jusqu'à 3800 et 4000 FC.
De manière soudaine, le matin du 26
avril dernier, les transporteurs ont aussi augmenté le prix de transport, où
une course qui coûtait 500 FC commençait à être négociée à 1000 FC pour
certains.
Le mouvement citoyen lutte contre les
anti-valeurs MCLA avait condamné et critiqué cette spéculation des prix de ces
produits, qui constituent des principaux piliers de l'économie de la ville. Par
la suite, cette absence de communication des services techniques de la Mairie
pour informer les habitants d'un changement quelconque.
La raison de cette augmentation des prix
Selon différentes sources interrogées
par le reporter de la presse africaine ce mardi 14 mai 2024, il existe
différentes raisons qui justifient cette augmentation des prix des produits
pétroliers dans le contexte actuel de la ville d'Uvira.
Tout d'abord, Monsieur Shabani Pascal,
chef de bureau urbain de l'économie nationale à Uvira, souligne que la
principale raison demeure la hausse du prix du baril (unité de mesure des
produits pétroliers) à l'échelle mondiale. Ceci impacte également sur le prix
en fonction des régions géographiques (Est, Ouest, Nord et Sud) en RDC.
La crise monétaire dans le pays associée
à la guerre du M23 sont également les principales causes qui impactent
actuellement le prix des produits pétroliers dans la zone Est, car il n'y a pas
de circulation de la devise.
Au niveau d'Uvira, les produits
pétroliers sont importés par la frontière de Kamanyola, en passant par le
Rwanda et, dans certains cas, la Tanzanie. Monsieur Balagizi Ephrem, technicien
spécialisé en la matière et chef de bureau des hydrocarbures à Uvira, affirme
que l'état de la RN5 en délabrement très avancé et la RN30 inondée par la
montée des eaux du lac Tanganyika et celles du marais Nyangara dans la ville
d'Uvira, ne permettent pas aux camions citernes d'entrer en toute sécurité.
D’après son point de vue, les
commerçants d’Uvira utilisent un moyen de transport étranger, d’où il y a
actuellement des frais à payer, car les véhicules tombent en panne et d’autres
ne reviennent pas au moment prévu, car les routes ne sont plus en bon état.
Selon les sources interrogées par la
presse africaine à Uvira, plusieurs ponts sont détruits dans le territoire
d'Uvira, ce qui rend la circulation en toute sécurité de ces camions citernes
difficile. Cela entraîne une augmentation de la main-d'œuvre nécessaire pour le
transport des produits dans la ville.
Pascal BAHUNDE/ LPA Uvira
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