Fuir la guerre de Goma vers Bujumbura : des contrôles aux barrières et l’angoisse accompagnent le parcours des refugiés
Alors que la crise humanitaire se poursuit dans la région des Grands Lacs, due aux combats entre les FARDC-Wazalendo et les rebelles du M23 à l’Est de la RDC, de nombreuses personnes fuient la ville de Goma, récemment occupée par les rebelles de l’AFC/M23, et Bukavu, qui est actuellement sous le viseur de ces rebelles.
Monsieur Alain, un résidant de Goma, a, dans son témoignage à La Presse africaine ce jeudi 13 février 2025, partagé son parcours difficile vers Bujumbura, au Burundi, où il espère retrouver la sécurité avec sa famille.
Selon
Alain, qui a quitté Goma le 11 février, la situation sécuritaire s'est aggravée
depuis que les M23 ont pris le contrôle de la ville le 28 janvier dernier. « Je
ne pouvais pas rester loin de ma famille alors que l’insécurité persiste là-bas
», explique-t-il. Pour quitter Goma, il a dû se procurer un document appelé
CPGL, vendu 20$ par les rebelles qui occupent actuellement la DGM. « C’est une
longue acrobatie pour l’obtenir », raconte-t-il, soulignant les nombreux
contrôles aux barrières et l’angoisse qui accompagnent chaque étape du voyage
passant par Gisenyi puis Kamembe au Rwanda avant d’atteindre Bugarama et enfin
Kamanyola du côté congolais.
Après
une nuit passée à Bugarama, il a subi une audition rigoureuse à la frontière,
où il a été retenu de 6 h à 10 h avant d’être finalement libéré. Selon sa
conviction, « la sécurité à Bujumbura existe, mais elle dépend de nos
documents. Si nous n’avons pas le CPGL, nous nous sentons particulièrement
vulnérables. »
Nathalie,
une autre réfugiée venue de Goma, a décrit des scènes horrifiantes de violence
et de terreur prévalant dans sa ville de Goma. Elle évoque des actes de
violence, de vol et de viol qui ont incité de nombreuses familles à fuir vers
Bujumbura. « Nous avons souffert pour arriver jusqu'ici. Les autorités doivent
garantir notre sécurité. »
Ces
récits illustrent les dangers auxquels sont confrontés les réfugiés dans leur
quête de sécurité et révèlent non seulement l’urgence de la situation
humanitaire, mais aussi l’impact direct du conflit sur les civils.
Alors
que des milliers d'autres continuent de fuir le conflit vers des zones jugées
sécurisées, les rebelles de l’AFC/23 continuent leur quête de conquérir les
zones à l’Est de la RDC où, après Goma, les combats se poursuivent dans
certains coins de la province du Sud-Kivu.
Pascal
BAHUNDE – LPA Sud-Kivu
C'est grave avec la situation actuelle qui traverse notre pays, aujourd'hui le 13 Février, les Congolais qui traversaient la frontière de Gatumba vers Bujumbura ont été arrêtés dans un enclos d'où ils étaient refusés de poursuivre leurs parcours vers Bujumbura, les Burundais disent-ils de retourner en RdCongo pour se battre pour le pays, nombreux étaient des jeunes garçons, La question est pourquoi les Burundais peuvent-ils arrêter les gens ainsi, alors que le pays même ne se soucient pas de ses peuples ?