Des militaires FARDC à l’origine de la panique à Uvira : fuite des autorités et agents de la DGM, DGDA et OCC
La ville d’Uvira est plongée dans une psychose générale depuis l’arrivée de militaires en provenance de Goma et Bukavu, en route vers d'autres provinces, voire à l'étranger, fuyant l'escalade de la violence dans l'Est de la RD Congo.
Cette
panique, alimentée par des rumeurs concernant l'avancée des rebelles de
l’AFC/M23 à Uvira, a entraîné un exode massif des habitants ainsi que le départ
des autorités politico-administratives et militaires, sans oublier l’évasion de
détenus de la prison centrale d’Uvira, MULUNGE. Le maire adjoint, monsieur
Kifara Kapenda Kyk’y, l’unique autorité toujours présente sur place, déplore
cette situation.
Il
constate également l’abandon des services de la DGDA et l'OCC dont les bureaux de Kiromoni ont aussi été saccagés par des militaires et policiers en fuite pour Bujumbura, selon les témoins sur place, mais également, l'autorité urbaine a constaté l'abandon de la frontière par ses agents, des institutions essentielles pour la sécurité et la maximisation
des recettes. Il faut souligner que, depuis la nuit de mardi, des tirs de manière incontrôlée des militaires des FARDC ont semé la terreur dans la commune de Kavimvira, suivis mercredi par des
scènes similaires à Kimanga et Kalundu, où des pillages, vols et agressions sont
rapportés.
Dans
ce contexte, Kifara Kapenda Kyk’y appelle la population à faire preuve de
patriotisme. Alors que d'autres autorités urbaines ont fui, il se déclare prêt
à servir sa nation malgré les circonstances difficiles. « Nous prétendons tous être au service des citoyens, mais nous ne
remplissons pas ce rôle en ce moment. Face à cette escalade, nous appelons les
FARDC à respecter leurs missions et à se soumettre à leur véritable patron, le
peuple, en faisant taire les armes. S'il y a des réclamations, elles doivent
être exprimées de manière solennelle et officielle », a-t-il déclaré lors
d'un entretien exclusif accordé à LA PRESSE AFRICAINE le 19 février 2025.
Il est à noter que les résistants Wazalendo tentent de rétablir la paix dans la ville en l'absence des FARDC. Cela étant, le maire adjoint, monsieur Kyk’y, exprime sa solidarité avec la population touchée par la violence de certains militaires et appelle à la résilience pour trouver une solution durable et stabiliser la ville.
Merci à la presse africaine pour les informations à temps réel grâce au travail impeccable de Pascal BAHUNDE