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lpa | 18 juillet 2025 | 1530 vues

Scolarité des filles enceintes : la présidente de la société civile d'Idjwi salue la décision du ministre

Quelques jours après la publication de la décision autorisant les jeunes filles enceintes à poursuivre leur scolarité, Dorcel Bahagaze, présidente du bureau de coordination de la société civile dans le territoire d'Idjwi au Sud-Kivu, salue cette mesure du ministre en charge de l'Éducation nationale.

Dorcel Bahagaze avance un argument selon lequel les garçons élèves qui engrossent leurs collègues poursuivent leurs parcours scolaires sans problème, alors que les filles doivent directement arrêter les études.

« La ministre a bien réfléchi », dit-elle. « Il existe des filles mères et non des garçons pères ; après les avoir engrossées, les mêmes garçons continuent les études paisiblement, car il n'y a pas de transformations physiques sur leurs corps. Nous y avons déjà constaté une lamentable discrimination, c'est pourquoi ces jeunes filles mouraient de temps en temps sans savoir les causes, des avortements, des suicides et tant d'autres », a-t-elle poursuivi.

La présidente du bureau de coordination de la société civile d'Idjwi estime que l'exclusion des élèves enceintes du milieu scolaire n'est pas la solution efficace, car certaines filles tombent enceintes indépendamment de leur volonté.

« La question que nous allions nous poser est de savoir qui les engrosse, ces filles. » Leurs collègues ? Certains éducateurs immoraux ? Les mariés de nos villages, voire même certains agents de différents services ? Vraiment, félicitations à la ministre de l'Éducation », se réjouit Bahagaze Koko.

Notre source propose des enseignants responsables aux filles et aux garçons pour éviter les grossesses non désirées, car ces jeunes reçoivent d'autres enseignements à travers leurs collègues et amis, et qui contribuent à autant de problèmes dans les familles et les villages.

Cette mesure controversée intervient alors que plusieurs filles élèves n'arrivent pas à clôturer le cursus scolaire suite aux grossesses, alors qu'elles ont le même droit à l'éducation que les garçons qui font aussi des enfants étant élèves.

 

Richelieu BYAMANA – LPA Sud-Kivu



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