Scolarité des filles enceintes : la présidente de la société civile d'Idjwi salue la décision du ministre
Quelques jours après la publication de la décision autorisant les jeunes filles enceintes à poursuivre leur scolarité, Dorcel Bahagaze, présidente du bureau de coordination de la société civile dans le territoire d'Idjwi au Sud-Kivu, salue cette mesure du ministre en charge de l'Éducation nationale.
Dorcel
Bahagaze avance un argument selon lequel les garçons élèves qui engrossent
leurs collègues poursuivent leurs parcours scolaires sans problème, alors que
les filles doivent directement arrêter les études.
« La ministre a bien réfléchi », dit-elle.
« Il existe des filles
mères et non des garçons pères ; après les avoir engrossées, les
mêmes garçons continuent les études paisiblement, car il n'y a pas de
transformations physiques sur leurs corps. Nous y avons déjà constaté une
lamentable discrimination, c'est pourquoi ces jeunes filles mouraient de temps
en temps sans savoir les causes, des avortements, des suicides et tant d'autres »,
a-t-elle poursuivi.
La
présidente du bureau de coordination de la société civile d'Idjwi estime que
l'exclusion des élèves enceintes du milieu scolaire n'est pas la solution
efficace, car certaines filles tombent enceintes indépendamment de leur
volonté.
« La question que nous allions nous
poser est de savoir qui les engrosse, ces filles. » Leurs collègues ? Certains
éducateurs immoraux ? Les mariés de nos villages, voire même certains agents de
différents services ? Vraiment, félicitations à la ministre de l'Éducation »,
se réjouit Bahagaze Koko.
Notre
source propose des enseignants responsables aux filles et aux garçons pour
éviter les grossesses non désirées, car ces jeunes reçoivent d'autres
enseignements à travers leurs collègues et amis, et qui contribuent à autant de
problèmes dans les familles et les villages.
Cette
mesure controversée intervient alors que plusieurs filles élèves
n'arrivent pas à clôturer le cursus scolaire suite aux grossesses, alors
qu'elles ont le même droit à l'éducation que les garçons qui font aussi des
enfants étant élèves.
Richelieu
BYAMANA – LPA Sud-Kivu
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