Kalehe : situation humanitaire confuse des déplacés et des retournés
La société civile noyau du groupement de Ziralo alerte sur la crise alimentaire, économique et sanitaire que traversent les déplacés et retournés vivant dans la zone de santé rurale de Bunyakiri, en territoire de Kalehe au Sud-Kivu. Selon un cadre interrogé ce samedi 19/07/2025, la zone de santé rurale de Bunyakiri est en afflux de déplacés internes et de retournés venant des villages voisins et du territoire de Masisi.
Les uns ont déjà totalisé plus d’une année dans la zone, les autres six à quatre mois. Ces déplacés vivent dans des familles d’accueil, dans les écoles et les églises, et autres vivent dans la brousse.
Depuis leur arrivée dans les différents groupements que compte la zone de santé rurale de Bunyakiri, ces déplacés et retournés n’ont jamais bénéficié d’une assistance humanitaire. Ils vivent grâce à la solidarité des habitants locaux.
Pendant cette période, ces déplacés et retournés mènent une vie précaire, caractérisée par la famine, les intempéries, la malnutrition et plusieurs maladies contagieuses, infectieuses et hydriques, alerte Maliyababa Kubawa.
“Avant les quatre mois déjà écoulés, les déplacés venant du territoire de Masisi étaient déjà ici chez nous, pendant les différentes hostilités. Il y a explosion démographique à Ziralo suite à la population venant de Ngungu, d’Ufamandu 1 et 2 toujours dans le territoire de Masisi. Mais aussi, lors de l’occupation d’une partie du territoire de Kalehe par l’AFC-M23, le groupement de Ziralo, Mubuku, Kalima et la chefferie de Buloho ont accueilli encore une fois des vagues de déplacés”, alerte notre source.
Après un temps, les affrontements ont éclaté dans différents villages de la zone, obligeant les habitants à fuir vers les villages voisins et d’autres dans la brousse. La capacité d’accueil a été limitée, voire même l’alimentation. Aujourd’hui, les déplacés et les habitants retournés sont affectés par la crise alimentaire, économique et sanitaire, renchérit-il.
Grâce à l’appui médical de l’organisation non gouvernementale Médecins du monde Belgique, les enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes bénéficient d’un traitement médical gratuit, mais d’autres couches sociales n’ont pas accès aux soins de santé par manque de moyen financier et d’assurance.
Maliyababa lance un cri d’alarme auprès des organisations non gouvernementales pour une assistance humanitaire aux déplacés et retournés dans la zone de santé rurale de Bunyakiri.
Il sied de signaler que des cas suspects de la rougeole sont signalés par les infirmiers des structures sanitaires du groupement de Ziralo.
Nelson KITUMAINI – LPA Sud-Kivu
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