Idjwi : l'administrateur de territoire interdit toute forme d'exploitation des enfants
Dans une décision publiée depuis le 15 juillet 2025, Muhindo Ntambuka Pascal, administrateur de territoire d'Idjwi au Sud-Kivu, interdit l'exploitation des enfants mineurs dans tous les travaux.
L'administrateur
note que, depuis un temps, il s'observe une forte utilisation des
enfants mineurs dans divers travaux manuels sur l'étendue du territoire
d'Idjwi, notamment dans la pêche, le transport du sable, les travaux dans les
bateaux, dans les mines, dans les restaurants et dans les nganda.
Il
ajoute que ces enfants sont privés de leur droit à l'éducation formelle et
informelle alors que l'enseignement primaire est gratuit sur tout le territoire
de la République.
«
Cette exploitation des enfants entraîne des conséquences graves sur l'intégrité
physique et morale des enfants, y compris des abus sexuels. Ces derniers
constituent un danger public pour toute la communauté dans l'avenir », rappelle
l'autorité.
Une
décision qui mise sur l'épanouissement des enfants : « Il est strictement
interdit sur toute l'étendue du territoire d'Idjwi d'utiliser les enfants
mineurs dans toutes formes de travail (comme d'émailleurs de filets,
transporteurs de sables, travailleurs dans les bateaux, dans les champs, dans
les carrés miniers, serveurs dans les restaurants, Nganda, etc.). Il est mis en
place une fiche indiquant que le travail des mineurs est banni et sera
obligatoirement placée à l'entrée de chaque milieu d'exploitation professionnelle
», lit-on dans ce document.
Pascal
Ntambuka interdit en outre aux parents, tuteurs ou responsables légaux qui
délibérément garderont à la maison un enfant pour des fins de travaux manuels
et l'empêcheront d'aller à l'école d'être punis d'une amende de cinquante à
cinq cents mille francs congolais conformément à l'article 198 de la loi
portant protection de l'enfant.
L'administrateur
de territoire encourage la dénonciation de toute personne qui se livrera à
l'utilisation des enfants mineurs en dehors de cas prévus par l'article 50 de la
même loi et sera conduite devant les instances judiciaires pour répondre de ses
actes.
Les
services de sécurité ainsi que les chefs des groupements et chefs des villages
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution de cette décision.
Richelieu
BYAMANA – LPA Sud-Kivu
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