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lpa | 23 juillet 2025 | 1622 vues

Idjwi : des morts et autres violations des droits de l'homme à la mode dans la chefferie Ntambuka

Des acteurs de la société civile et défenseurs des droits de l'homme dans le territoire d'Idjwi dénoncent l'augmentation de cas de justice populaire et autres violations des droits humains dans différents villages de la chefferie Ntambuka, dans le territoire d'Idjwi en province du Sud-Kivu.

À travers des alertes partagées à lapresseafricaine.net depuis le 5 juillet 2025, ces acteurs parlent de 3 cas de justice populaire en l'espace d'un mois où 3 personnes ont perdu la vie, de violences physiques et de plusieurs autres formes de tracasseries commises par certains chefs de villages.

Ces défenseurs et acteurs de la société civile d'Idjwi affirment qu'en date du 28 juin dernier, un jeune homme soupçonné d'acte de vol a été tabassé par une foule en colère à Karholo, dans le village Chasi, avant d'être transféré à Bugarula auprès des autorités territoriales, où il avait succombé de suite de ses blessures.

Le mardi 15 juillet, un autre jeune du nom de Chamuntu Buchekabiri, présumé voleur dans un champ d'ananas, a été fouetté par une foule dans le village Rambo. Celui-ci a été acheminé au cachot situé près du bâtiment administratif de la chefferie Ntambuka, où il a aussi perdu sa vie suite au coup qui lui a été administré, ajoutent ces acteurs. Ils citent aussi un autre cas d'Ombeni Ngeregeza, qui serait mort le 15 juillet dernier après les tortures lui infligées dans le village Bwina, dans lequel un déficit administratif plonge les habitants dans une incertitude.

Nos sources dénoncent également le « recrutement des jeunes » considérés comme « des policiers » par les chefs des villages de Buzibu, de Muhungwe, de Bwina, de Buhumba et de Muhyahya.

Des allégations rejetées en bloc par les incriminés

Contactés, les chefs des villages Muhungwe, celui de Buhumba, de Buzibu ainsi que le chef de groupement Mpene rejettent les allégations sur le recrutement de jeunes policiers dans leurs entités.

« Faux, je n'ai jamais recruté de policiers dans mon village. J'ai été invité même auprès du chef de chefferie pour m'expliquer, mais tout s'avère être des accusations infondées », rétorque Pascal Mulehe, chef du village Muhungwe.

« Tout est faux, passez vous-même dans mon village et vous verrez que ce sont des mensonges », renchérit Bertin Nyamwesa, chef de village Buzibu.

Un appel lancé en faveur de la cohésion sociale et de la cohabitation pacifique

Des défenseurs des droits humains invitent les autorités hiérarchiques à s'impliquer au quotidien dans les problèmes des populations pour mettre fin aux abus et dérapages afin de rétablir un climat de tranquillité et de cohésion sociale dans l'entité.

Aux cadres de base, d'aider la population à résoudre pacifiquement leurs conflits sans beaucoup d'exigences, surtout en cette période très difficile que traversent les habitants.

 

Richelieu BYAMANA – LPA Sud-Kivu



4 Commentaires :

  1. La FONDATION KAHIMANO POUR LE DEVELOPPEMENT, FOKAD ASBL, Condamne avec toute derniere energies la justice populaire qui a elu domicile dans le Teiitoire d'idjwi. Halte à ça vraiment. Halte.

  1. La FONDATION KAHIMANO POUR LE DEVELOPPEMENT, FOKAD ASBL, Condemne avec toute derniere energies la justice popularize qui a elu domicile dans le Teiitoire d'idjwi. Halte à ça vraiment. Halte.

  1. Pourquoi les autorités n'ont pas l'esprit de reconnaître leurs erreurs ?il refuse ce qu'il a fait lui? peut être c'était la nuit qu'il avait refusé pensant que Dieu ne voit pas ou la population victime ne saura pas.

  1. Pourquoi les autorités n'ont pas l'esprit de reconnaître leurs erreurs ?il refuse ce qu'il a fait lui? peut être c'était la nuit qu'il avait refusé pensant que Dieu ne voit pas ou la population victime ne saura pas.



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