Idjwi : des morts et autres violations des droits de l'homme à la mode dans la chefferie Ntambuka
Des acteurs de la société civile et défenseurs des droits de l'homme dans le territoire d'Idjwi dénoncent l'augmentation de cas de justice populaire et autres violations des droits humains dans différents villages de la chefferie Ntambuka, dans le territoire d'Idjwi en province du Sud-Kivu.
À
travers des alertes partagées à lapresseafricaine.net depuis le 5 juillet 2025,
ces acteurs parlent de 3 cas de justice populaire en l'espace d'un mois où 3
personnes ont perdu la vie, de violences physiques et de plusieurs autres
formes de tracasseries commises par certains chefs de villages.
Ces
défenseurs et acteurs de la société civile d'Idjwi affirment qu'en date du 28
juin dernier, un jeune homme soupçonné d'acte de vol a été tabassé par une
foule en colère à Karholo, dans le village Chasi, avant d'être transféré à
Bugarula auprès des autorités territoriales, où il avait succombé de suite de
ses blessures.
Le
mardi 15 juillet, un autre jeune du nom de Chamuntu Buchekabiri, présumé voleur
dans un champ d'ananas, a été fouetté par une foule dans le village Rambo.
Celui-ci a été acheminé au cachot situé près du bâtiment administratif de la
chefferie Ntambuka, où il a aussi perdu sa vie suite au coup qui lui a été
administré, ajoutent ces acteurs. Ils citent aussi un autre cas d'Ombeni
Ngeregeza, qui serait mort le 15 juillet dernier après les tortures lui
infligées dans le village Bwina, dans lequel un déficit administratif plonge
les habitants dans une incertitude.
Nos
sources dénoncent également le « recrutement des jeunes » considérés comme «
des policiers » par les chefs des villages de Buzibu, de Muhungwe, de Bwina, de Buhumba et de Muhyahya.
Des allégations rejetées
en bloc par les incriminés
Contactés,
les chefs des villages Muhungwe, celui de Buhumba, de Buzibu ainsi que le chef de
groupement Mpene rejettent les allégations sur le recrutement de jeunes
policiers dans leurs entités.
«
Faux, je n'ai jamais recruté de policiers
dans mon village. J'ai été invité même auprès du chef de chefferie pour
m'expliquer, mais tout s'avère être des accusations infondées », rétorque
Pascal Mulehe, chef du village Muhungwe.
«
Tout est faux, passez vous-même dans mon
village et vous verrez que ce sont des mensonges », renchérit Bertin
Nyamwesa, chef de village Buzibu.
Un appel lancé en faveur
de la cohésion sociale et de la cohabitation pacifique
Des
défenseurs des droits humains invitent les autorités hiérarchiques à
s'impliquer au quotidien dans les problèmes des populations pour mettre fin aux
abus et dérapages afin de rétablir un climat de tranquillité et de cohésion
sociale dans l'entité.
Aux
cadres de base, d'aider la population à résoudre pacifiquement leurs conflits
sans beaucoup d'exigences, surtout en cette période très difficile que
traversent les habitants.
Richelieu
BYAMANA – LPA Sud-Kivu
La FONDATION KAHIMANO POUR LE DEVELOPPEMENT, FOKAD ASBL, Condamne avec toute derniere energies la justice populaire qui a elu domicile dans le Teiitoire d'idjwi. Halte à ça vraiment. Halte.