Etats généraux de la justice : disculpation de Nicolas KAZADI, RUBOTA ne doit pas vivre sous le poids des accusations
Le Panel des Experts de la Société Civile a récemment pris acte de la décision de la justice disculpant Nicolas KAZADI, ancien Ministre des Finances, des accusations de détournement de deniers publics, dont il était conjointement accusé avec François RUBOTA, ancien Ministre du Développement rural.
Cette décision a été suivie par des déclarations médiatiques de KAZADI, affirmant son respect des procédures administratives et sa conviction d’avoir agi de manière appropriée dans l’exercice de ses fonctions.
Cependant,
ce Panel exprime ses préoccupations face à ce qu’il perçoit comme une injustice
manifeste. En effet, alors que KAZADI a vu son honneur restauré et sa liberté
conservée, son ancien collègue RUBOTA continue de faire face à des poursuites
pénales pour des faits similaires. Cette situation suscite de vives inquiétudes
parmi les observateurs de la justice, qui craignent qu'il ne s'agisse d'un cas
de "justice à double vitesse" en République Démocratique du Congo.
Le
Panel souligne dans leur communiqué dont une copie est parvenue à la Presse
africaine ce vendredi 15 novembre 2024 que, les circonstances des deux
ministres étant identiques, il est difficile d’expliquer pourquoi KAZADI a été
disculpé tandis que RUBOTA demeure sous le poids des accusations. Cette
perception de déséquilibre pourrait selon le panel des experts de la société
civile, avoir des répercussions sur la confiance du public envers le système
judiciaire et la gouvernance en générale.
En
outre, le fait que KAZADI ait exécuté certains paiements d’urgence, laquelle
responsabilité qu’il assume, ne devrait pas engendrer de différences de
traitement s’agissant de la responsabilité de son ancien collègue.
Dans
ce contexte, le Panel des Experts de la Société Civile appelle à une
réévaluation de la situation de François RUBOTA, afin de garantir un traitement
judiciaire équitable pour tous, et de restaurer la crédibilité du système
judiciaire congolais.
Alors
que les états généraux de la justice cherchent à remédier à ce que certains
considèrent comme une "justice malade", il est impératif que des
actions concrètes soient prises pour assurer une égalité de traitement pour
tous les citoyens, indépendamment de leur statut ou de leur influence.
Pascal
BAHUNDE – LPA Sud-Kivu
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