Bitumage de la RN5 à Uvira : retard et défis financiers ne manquent pas
Le défi concernant le financement des travaux de construction de la RN5 à Uvira est à la base de la lenteur qui s’observe dans la mise en œuvre de ce projet. C’est ce que fait savoir l’ingénieur Élysée Nduwamahoro, directeur de projet au sein de l’entreprise burundaise chargée des travaux EIS-EKA, ce lundi 2 décembre 2024 dans une interview avec la rédaction de LA PRESSE AFRICAINE.
Selon
lui, cela pourrait retarder l’achèvement des travaux tels que la construction
de 3 ponts dont celui de Kavimvira, Mulongwe et Kalimabenge et plusieurs
dallons le long de la route qui étaient dans une bonne allure.
Tout
ça, y compris les travaux de mise en état de la route, les caniveaux et
d’autres travaux déjà effectués, étaient encore réalisés sur financement propre
de l’entreprise, alors que depuis le début, un financement de 30 % devrait être
effectué pour permettre à l’entreprise de bien démarrer avec les travaux,
indique notre source.
« Dès le début des travaux, on devrait
nous verser 30 % de fond. » Mais il y a de cela une année, ça n’a pas été fait.
C’est pourquoi on a débuté les travaux au mois de mai avec quelque chose de
moins de 10 %. L’entreprise a
mis les moyens pour accélérer les travaux et maintenant nous sommes à 32 %
d’avancement de travaux, mais on n’a même pas eu les 30 %. Donc, l’entreprise
nous a déjà financés à hauteur d’à peu près 5 millions de dollars,
a fait savoir à La Presse africaine, l’ingénieur Élysée Nduwamahoro.
Selon lui, « nous, on ne s’arrête pas, on continue. » Mais, par exemple, les ponts demandent beaucoup de fonds. »
Lire aussi: Malentendu sur les métrages de la RN5 à Uvira : EIS-EKA clarifie la situation
Alors
que l’entreprise attend ce financement venant du ministère des infrastructures
et des travaux publics, des progrès notables dans l’exécution de ces travaux
sont remarquables. C’est notamment la mise en place du central de concassage
qui est presque achevée et qui doit commencer les travaux de production à
partir du 15 décembre, mais également l’usine du central à béton qui arrive
d’ici peu, depuis Dar es Salam, souligne l’ingénieur Elysée.
Pour
eux, les retards actuels inquiètent, d’autant plus qu’ils pourraient
compromettre l’échéance fixée par le ministre des Infrastructures lors du
lancement officiel des travaux, le 24 avril 2024, avec un délai de 18 mois à
respecter.
« Il y a deux semaines, deux missions de
l’OVD Kinshasa, dont le directeur général adjoint, qui est personnellement venu
pour s’enquérir de l’état d’avancement. » Et il nous a promis qu’il ne ménagera
aucun effort pour débloquer les fonds et continuer avec les travaux, a
conclu le directeur de projet au sein de l’entreprise EIS-EKA.
Pascal BAHUNDE - LPA Sud-Kivu
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