Environnement

LPA
lpa | 19 octocbre 2025 | 177 vues

Uvira : un tiers d'habitants déjà sinistré, la Protection civile plaide pour des sites d’accueil officiels

L’antenne urbaine de Protection civile de la ville d’Uvira lance un appel urgent aux autorités pour la création de « sites d’accueil officiels » destinés aux sinistrés des inondations récurrentes.

Lors de la célébration, le 17 octobre 2025, de la Journée internationale pour la réduction des risques et des catastrophes, le chef d’antenne local, M. Mukambilwa Kishota Papy, a exposé la situation critique que vit la population depuis les inondations meurtrières d’avril 2020.

« Nous plaidons auprès des dirigeants : aidez-nous à trouver des sites d’accueil officiels », a déclaré M. Mukambilwa. Selon les enquêtes menées par la Protection civile avec les organisations humanitaires, sur plus de 400 000 habitants que compte la ville d’Uvira, un tiers de cette population est sinistrée. Ce taux pourrait atteindre la moitié de la ville si rien n’est fait, alerte le chef d’antenne local de la Protection civile. Aujourd’hui, beaucoup de familles se retrouvent hébergées dans de petites baraques de bâches installées sur des parcelles d’écoles ou d’églises, ou hébergées au sein de familles d’accueil.

C’est dans ce sens que la Protection civile et les ONG actives sur le terrain ont profité de la journée pour réfléchir aux actions à mener afin de limiter les pertes en vies humaines, les dégâts matériels et la destruction des moyens de subsistance. M. Mukambilwa a insisté sur la nécessité d’agrandir la ville et, surtout, d’organiser des espaces dédiés où regrouper et prendre en charge les sinistrés : « Nous faisons des cumulations des sinistrés… Nous demandons aux autorités compétentes de nous aider avec des espaces où nous pouvons mettre les sinistrés. »

Outre la mise à disposition de sites d’accueil, la Protection civile appelle le gouvernement provincial et l’Assemblée provinciale à intégrer une ligne budgétaire dédiée à la prévention des risques d’inondation. Selon le chef d’antenne, l’absence de sites officiels complique les opérations d’enregistrement et la distribution d’aide aux vrais sinistrés, limitant l’efficacité des interventions humanitaires et aggravant la vulnérabilité des populations.

Pendant ce temps, la saison des pluies menace chaque année des milliers de foyers à Uvira dans la province du Sud-Kivu, et certains exposent les vies de leurs familles lorsqu’ils décident de regagner leurs parcelles sur le lit majeur des écosystèmes aquatiques.

 

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu



0 Commentaire :



Laissez votre commentaire