Uvira : le colonel TIPI Joseph salue l’action civilo-militaire initiée par le maire a.i et rappelle l’importance du lien entre armée et population civile
Dans un contexte sécuritaire tendu dans la province du Sud-Kivu, à Uvira, une marche de santé a été initiée le samedi 7 juin par le maire intérimaire Kik’y Kifara Kapenda en collaboration avec l’armée et la police locale.
Cette
action civilo-militaire et policière a non seulement mis en lumière la
résistance de la ville d’Uvira face aux menaces armées et incarné la culture du
patriotisme « Uzalendo », mais a également renforcé la coopération
entre les forces armées et les civils, essentielle face aux menaces persistantes,
notamment celles des mouvements armés tels que le M23 soutenu par le Rwanda.
Le
colonel diplômé d’état-major, commandant de la 12e brigade de réaction rapide
et de défense de la ville d’Uvira, TIPI Joseph, a expliqué lors d’une interview
accordée à La Presse
africaine ce lundi 9 juin 2025 la philosophie derrière cette démarche. « L’armée se divise en trois phases :
avant, pendant et après. « Avant, les militaires étaient civils ; pendant, ils
servent sous le drapeau ; après, ils reviennent à la vie civile quand ils sont
retraités, s’ils ne sont pas morts sur le champ de bataille ou par maladie
», a-t-il détaillé. Cette réalité souligne la nécessité d’une coexistence
harmonieuse entre militaires et civils. « Un
militaire est comme un poisson dans l’eau, le civil étant cet environnement
indispensable », a-t-il ajouté.
Le
colonel TIPI insiste sur le fait que l’autorité militaire reste subordonnée à
l’autorité civile quel que soit le grade, un principe qui se traduit notamment
par la participation visible des hauts gradés dans des activités
civilo-militaires. Ces actions renforcent la confiance mutuelle et l’échange
d’informations, facteurs clés pour la sécurité collective.
Par
ailleurs, le commandant de la défense ville d’Uvira rappelle que la population
civile est la première “arme” des forces armées. Sans leur soutien, « l’armée ne peut pas gagner la guerre
». Cette relation symbiotique se traduit par la reconnaissance que les
ressources dont bénéficie l’armée (vêtements, nourriture, munitions…)
proviennent des taxes payées par les citoyens.
Face
aux agressions récurrentes, notamment de la part du M23/AFC, les forces armées
de la République démocratique du Congo (FARDC) et leurs alliés Wazalendo se
doivent d’être vigilants tout en respectant le droit international humanitaire
(DIH) et les autorités civiles légitimes. Le colonel TIPI Joseph, réputé
« patriote Zéro Zéro, homme de terrain » par la population civile,
lance un appel à la discipline au sein des FARDC, rappelant l’engagement des
militaires de ne jamais trahir le Congo et de servir la population civile avec
loyauté.
Cette
action civilo-militaire à Uvira montre qu’au-delà des combats, le travail de
réconciliation et de partenariat entre armée et civils demeure une priorité
pour la paix et la sécurité durables dans la région.
Pascal
BAHUNDE – LPA Sud-Kivu
Très bien. Les FARDC devraient songer au renforcement des capacités du SECAS (Service d'Éducation Civique, Patriotique et Actions Sociales) pour favoriser cette collaboration civilo-militaire. Ce Service a un grand rôle à jouer surtout dans des contextes difficiles et des situations de crise tels qu'actuellement vécus. Le Haut Commandement FARDC est interpellé pour allouer les moyens financiers et matériels nécessaires et consistants au SECAS pour renforcer les activités de Coordination Civilo - Militaire (CIMCOORD, CIMIC,...) avec les partenaires Étatiques et Non - Étatiques dont entre autres les Organisations de la Société Civile, les Organisations humanitaires et plus particulièrement le Service de Protection Civile. Courage Uvira. La Patrie ou la mort...