Uvira : la donation de la FENECO-UNTC redonne espoir à des enfants travailleurs réinscrits dans des écoles
Dans le territoire d’Uvira, au Sud-Kivu, la Fédération nationale des enseignants du Congo/Union nationale des travailleurs du Congo (FENECO-UNTC) a distribué mardi 23 septembre 2025 des kits scolaires à des enfants vulnérables recrutés dans les écoles.
C’est dans le cadre de leur projet qui vise à éradiquer le travail des enfants et à offrir une voie vers l’éducation dans des zones meurtries par les violences et l’instabilité sécuritaire.
Selon
Paul Fanaka Alfayo, président provincial de la FENECO-UNTC, le projet a permis
de récupérer 356 élèves, dont 200 ont reçu des kits comprenant manuels,
cahiers, stylos et lattes dans 9 écoles de Kawizi, Kiliba Centre, Kiliba Ondes et de Runingu dans le territoire d'Uvira. Cette aide intervient alors que de nombreux élèves
de ces entités souffrent d’un manque criant de ressources
pédagogiques, notamment de manuels, cahiers et uniformes.
Vis-à-vis de cette donation, les
parents témoignent d’un soulagement palpable. Catherine Mbirizi, résidente de
Kiliba, confie que sans cette aide il leur aurait été difficile de trouver les
fournitures scolaires pour ses six enfants. « Les enfants peuvent étudier avec des anciens uniformes, mais il leur
fallait des cahiers neufs. Voilà pourquoi cette aide est très importante pour
nous. Avec mes 6 enfants, je ne pouvais pas m’en sortir, car nous avons été déséquilibrés
par la guerre », a-t-elle témoigné.
L’initiative
est saluée comme un pas vers une éducation publique accessible, même si des
défis subsistent, notamment en raison de la guerre et de la fermeture de la
sucrerie de Kiliba, qui affecte les revenus des familles.
Interrogé
sur la mise en œuvre du départ des enfants du travail vers l’école, Alfayo
explique que le projet se fonde sur la sensibilisation et la création d’une
zone libre de tout travail des enfants : « Chaque enfant a accès à l’éducation et son travail, c’est l’école »,
explique-t-il. Pendant ce temps, la sécurité demeure une condition
déterminante : après le lancement du projet en janvier dernier, les activités
ont été suspendues en février après le déclenchement des hostilités.
Selon Monsieur Alfayo, seulement 303 enfants sur 356 ont achevé l’année scolaire. Celui-ci appelle les autorités congolaises à restaurer la sécurité, indiquant que sans stabilité, l’accès à l’éducation et les activités économiques restent gravement compromis.
Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu
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