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lpa | 25 septembre 2025 | 504 vues

Uvira : la donation de la FENECO-UNTC redonne espoir à des enfants travailleurs réinscrits dans des écoles

Dans le territoire d’Uvira, au Sud-Kivu, la Fédération nationale des enseignants du Congo/Union nationale des travailleurs du Congo (FENECO-UNTC) a distribué mardi 23 septembre 2025 des kits scolaires à des enfants vulnérables recrutés dans les écoles. 

C’est dans le cadre de leur projet qui vise à éradiquer le travail des enfants et à offrir une voie vers l’éducation dans des zones meurtries par les violences et l’instabilité sécuritaire.

Selon Paul Fanaka Alfayo, président provincial de la FENECO-UNTC, le projet a permis de récupérer 356 élèves, dont 200 ont reçu des kits comprenant manuels, cahiers, stylos et lattes dans 9 écoles de Kawizi, Kiliba Centre, Kiliba Ondes et de Runingu dans le territoire d'Uvira. Cette aide intervient alors que de nombreux élèves de ces entités souffrent d’un manque criant de ressources pédagogiques, notamment de manuels, cahiers et uniformes.

Vis-à-vis de cette donation, les parents témoignent d’un soulagement palpable. Catherine Mbirizi, résidente de Kiliba, confie que sans cette aide il leur aurait été difficile de trouver les fournitures scolaires pour ses six enfants. « Les enfants peuvent étudier avec des anciens uniformes, mais il leur fallait des cahiers neufs. Voilà pourquoi cette aide est très importante pour nous. Avec mes 6 enfants, je ne pouvais pas m’en sortir, car nous avons été déséquilibrés par la guerre », a-t-elle témoigné.

L’initiative est saluée comme un pas vers une éducation publique accessible, même si des défis subsistent, notamment en raison de la guerre et de la fermeture de la sucrerie de Kiliba, qui affecte les revenus des familles.

Interrogé sur la mise en œuvre du départ des enfants du travail vers l’école, Alfayo explique que le projet se fonde sur la sensibilisation et la création d’une zone libre de tout travail des enfants : « Chaque enfant a accès à l’éducation et son travail, c’est l’école », explique-t-il. Pendant ce temps, la sécurité demeure une condition déterminante : après le lancement du projet en janvier dernier, les activités ont été suspendues en février après le déclenchement des hostilités.

Selon Monsieur Alfayo, seulement 303 enfants sur 356 ont achevé l’année scolaire. Celui-ci appelle les autorités congolaises à restaurer la sécurité, indiquant que sans stabilité, l’accès à l’éducation et les activités économiques restent gravement compromis.

Signalons que ce projet est exécuté sous l'appui financier de " l'internationale de l'éducation et Fair ChildHood /GEW".



Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu



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