Uvira : des voix s'élèvent contre la déclaration du général ougandais KAINERUGABA sur les Wazalendo

Après la rencontre officielle entre le général ougandais Muhoozi Kainerugaba, commandant en chef des Forces de Défense ougandaises (UPDF), et le président congolais Félix Antoine Tshisekedi à Kinshasa, une déclaration du général Kainerugaba publiée sur son compte X (ex-Twitter) a remémoré aux Wazalendo les atrocités déjà commises en RDC par des forces étrangères.

Dans sa déclaration, le général Kainerugaba qualifie les Wazalendo de « force négative » et annonce que les forces conjointes de l’armée ougandaise et des Forces Armées de la RDC (FARDC) les attaqueront « partout où nous les trouverons, à moins qu’ils ne soient assez intelligents pour se rendre ». Pourtant, les Wazalendo sont à ce jour considérés comme patriotes par une grande partie de la population congolaise.

Face à cette déclaration, la Coordination des Wazalendo d’Uvira et la Modération du Conseil des Wazalendo de l’Est de la RDC réagissent fermement dans leur déclaration datée du 23 juin 2025. Dans ce document, les Wazalendo rappellent la souveraineté populaire inscrite dans la Constitution congolaise, soulignant que chaque citoyen a l’obligation, non seulement le droit, de défendre sa patrie contre toute menace intérieure ou extérieure.

Les Wazalendo affirment qu’ils remplissent loyalement leurs devoirs constitutionnels au sein de la Réserve Armée de la Défense (RAD), en réponse à plusieurs décennies d’agressions et d’ingérences étrangères qui ont provoqué un génocide apparemment méconnu, le « GENOCOST », ayant fait près de 12 millions de victimes, majoritairement femmes et enfants.

Le communiqué souligne en particulier :

• La répétition des guerres d’agression depuis plus de 30 ans contre la RDC ;
• L’implication de multinationales occidentales via des pays voisins qui incitent ces conflits ;
• L’échec des institutions congolaises infiltrées et des dialogues politiques pour protéger le peuple ;
• La nécessité de la légitime défense des citoyens congolais face aux armées étrangères, notamment l’armée ougandaise présente dans l’Est depuis 1996.

Dans cette déclaration, les Wazalendo dénoncent également les propos du fils du président Museveni, qui inciteraient à neutraliser les citoyens souverains engagés dans la défense de leur pays, et appellent la communauté internationale à reconnaître la réalité constitutionnelle et humanitaire du contexte congolais.

Enfin, la déclaration se conclut sur un appel à la responsabilité collective et la détermination à défendre la patrie : « La patrie ou la mort, le peuple déterminé gagne toujours. »

Rédaction LA PRESSE AFRICAINE