RDC : Uvira absent du Suminwa II, estime le BMVF, et demande la reconnaissance d’un bastion sacrifié
L’annonce du gouvernement Suminwa II, le 8 août 2025, suscite un vif mécontentement à Uvira, province du Sud-Kivu à l’est de la république démocratique du Congo, qui dénonce son exclusion totale de la nouvelle équipe gouvernementale et exige reconnaissance et représentation politique.
Ce bastion de la résistance, estime le Buguma Mondiale
Vira-Fuliiru (BMVF), a pourtant joué un rôle déterminant dans la défense de
la République contre les incursions rebelles et l’avancée du M23.
Selon cette structure regroupant les natifs d’Uvira de
la diaspora, le gouvernement Suminwa II devait incarner le renouveau dans des
secteurs cruciaux comme la défense, l'éducation, la justice, la cohésion territoriale
et le bien-être social. « Mais cet espoir s’est rapidement transformé
en déception », note le BMVF, soulignant que « le peuple congolais constate avec amertume le maintien de
figures politiques responsables des fiascos passés. Le président, censé
incarner le changement, a reconduit une équipe qui a failli à ses
responsabilités, laissant le pays dans une instabilité persistante. »
Cette dernière va plus loin et dénonce une composition
gouvernementale qui relève de l’ingratitude et d’un manque de considération
pour les sacrifices consentis à Uvira.
« Le territoire d’Uvira, pourtant pilier de la
résistance nationale, se voit totalement exclu de ce nouveau gouvernement. Ce
choix est perçu comme une insulte à la bravoure de ses habitants. Rappelons que
ce sont les Wazalendo d’Uvira qui ont stoppé l’avancée des rebelles de l’AFC/M23,
empêchant une prise rapide de Kalemie et Lubumbashi », renchérit-il.
Dans leur note exploitée par La Presse africaine, le BMVF rappelle que des officiers et des
soldats originaires d’Uvira ont payé de leur vie la protection du pays. « Sans Uvira, la RDC serait déjà tombée »,
affirme-t-il.
Selon le BMVF, l’absence totale de représentants
d’Uvira au sein du gouvernement Suminwa II, pas même un vice-ministre, constitue
une double peine : l’oubli de leurs efforts et l’absence de réparation
politique.
Cette structure insiste sur le fait que, pour Uvira, il
ne s’agit pas d’un cadeau, ni des privilèges, ni même de la réhabilitation
immédiate de toutes les infrastructures telles que la sucrerie de Kiliba ou le
port de Kalundu, mais réclame au minimum une reconnaissance politique
tangible. À leurs yeux, une représentation gouvernementale minimale est un
droit légitime après les sacrifices consentis pour la stabilité nationale.
Rédaction LA PRESSE AFRICAINE
0 Commentaire :
Laissez votre commentaire