RDC : « Trente ans de génocide au Kivu, c'est trop » disent les manifestants à Uvira
Les jeunes et les organisations de la société civile dénoncent la participation de la communauté internationale aux meurtres commis à l'Est de la RDC depuis plus de 30 ans par Paul Kagame, le président du Rwanda.
Ce mardi 20
février 2024, une marche pacifique a été organisée dans la ville d'Uvira en
province du Sud-Kivu.
Depuis trente ans, les citoyens du Nord et du Sud-Kivu ont été victimes de souffrances extrêmes, telles que des massacres massifs, des assassinats ciblés et sélectifs, des mutilations, des violences sexuelles, des spoliations des terres et un pillage spectaculaire des richesses nationales. La paupérisation de la population, la réapparition de maladies qui avaient été éliminées auparavant et la destruction cruelle des infrastructures sont toutes des conséquences, comme si le peuple congolais n'avait pas le droit de vivre confortablement sur la terre de ses ancêtres.
De plus, selon le rapport des experts des Nations unies de juin 2023,
monsieur Michel Rukunda alias Makanika, commandant de Twirwaneho, avait
entrepris des contacts avec le régime sanguinaire du Rwanda ainsi que le M23 au
début de l'année 2023, les terroristes du M23 viennent d'établir un autre relai
au Sud-Kivu. Il commet des crimes impensables dans les Hauts et Moyens plateaux
d'Uvira, Mwenga et Fizi de cette manière.
Les soldats de l'armée régulière brisaient en morceaux des femmes qui
avaient été violées, des villages qui avaient été complètement détruits, des
enfants qui avaient été assassinés, des petits garçons qui avaient été
émasculés et des femmes enceintes qui avaient été éventrées.
La population d'Uvira adresse un mémorandum à l'Organisation des Nations
unies (ONU) et au président de la République démocratique du Congo pour
demander ce qui suit :
"Geler tout d'abord les relations diplomatiques avec le Rwanda,
principal déstabilisateur de la sous-région, en fermant les frontières communes
et en rappelant l'ambassadeur congolais en poste à Kigali ; déclarer
ouvertement la guerre contre le Rwanda ; sanctionner les bourreaux du peuple
congolais dont les actes de violation des droits humains sont officiellement
documentés et coulés dans différents rapports, dont le rapport Mapping des
Nations unies, le rapport de la Commission des Nations unies aux droits
humains"
Ensuite, "appuyer la création du tribunal pénal international
pour la RDC et revoir à la baisse le train de vie des animateurs des
institutions dont la Présidence, le Gouvernement, l'Assemblée nationale et le
Sénat afin d'injecter la différence aux Forces armées de la République ainsi
qu'aux jeunes Wazalendo qui sont en train de défendre l'intégrité territoriale
de notre pays au prix de leurs vies ; procéder à la condamnation à mort suivie
d'une pendaison publique de tous les traitres"
"Et d'identifier tous les Tutsis rwandais au sein des services
de sécurité, à savoir les Forces armées de la République démocratique du Congo
(FARDC), la Police nationale Congolaise (PNC), la Direction générale des
migrations (DGM) et l'Agence nationale de renseignements (ANR) et leur
révocation et rapatriement au Rwanda ; Ouvrir un front au Sud-Kivu en vue de
poursuivre les terroristes Twirwaneho qui se cachent dans les montagnes d'Uvira
et Fizi. Et enfin, arrêter tous les parrains de groupes armés
terroristes qui circulent librement dans l'espace européen et nord-américain,
dont Mahoro Peace Association.’’
Selon ce rapport, toutes ces atrocités sans précédent sont planifiées et menées avec la complicité de la célèbre communauté internationale qui minimise la douleur des Congolais.
Elle fait également preuve de honte en fermant les
yeux et en permettant aux bourreaux de se déplacer librement dans son espace
sans qu'elle ne pousse un seul doigt.
Désiré RUGUBIRA
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