Sange : les bombardements à longue portée et échanges de tirs font plusieurs morts et des blessés graves

La cité de Sange dans la plaine de la Ruzizi en territoire d'Uvira est secouée par un drame lors des échanges de tirs entre éléments FARDC ce dimanche 7 décembre 2025. Environ 50 morts et une centaine de blessés civils et militaires sont enregistrés à la suite des bombardements et des tirs de balles entre militaires FARDC, disent des témoins sur place contactés par LA PRESSE AFRICAINE. Un bilan provisoire qui reste à confirmer par les autorités compétentes.

Les témoignages recueillis sur place à Sange décrivent une escalade qui a démarré lorsque des militaires FARDC, en mouvement sur les lignes de front, auraient été sommés par leurs collègues, sous ordre de la hiérarchie, de regagner rapidement le front sous peine d’être désarmés s’ils refusaient d’obtempérer. Cette injonction aurait provoqué une incompréhension et des échanges de tirs entre soldats, avec des conséquences lourdes pour les civils et les biens de la cité.

Contacté par LA PRESSE AFRICAINE, le sous-lieutenant MBUYI KALONJI Reagan, porte-parole des FARDC dans le secteur opérationnel Sukola 2 sud-Sud-Kivu, lui parle des tirs par des éléments incontrôlés qui quittaient le front sans ordre de leurs chefs. Selon lui, ces militaires en état d'ivresse avançaient le motif de paiement de leurs soldes, ce qui a déclenché ces échanges de tirs.

Pendant ce temps, le porte-parole des FARDC attribue ces bombardements à longue portée au Rwanda via ses supplétifs du M23-AFC qui collaborent avec certains jeunes corrompus pour mener ces actions contre les populations civiles.

À noter, plusieurs habitants de Sange, hommes, femmes et enfants, ont vidé la cité et sont en fuite vers les villages de Rusabagi, Ndunda, Nyamoma, craignant cette aggravation de la situation sécuritaire alors que la cité venait d’accueillir des milliers de déplacés venant de Lubarika, Luvungi, Luberizi et Mutarule.

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu