Entre Patrick Muyaya et Benjamin Mbonimpa : des contradictions sur le retrait du M23

Quelques heures après la signature d’un accord de principes entre le gouvernement congolais et la coalition armée AFC-M23, des contradictions éclatent entre les protagonistes, ce même samedi 19 juillet 2025.

Cité par Radio Okapi, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, affirme que cette déclaration reprend les lignes rouges à ne pas franchir. 

Le gouvernement souligne que la déclaration de Doha intègre les « principes non négociables défendus depuis le début du conflit , à savoir : le retrait immédiat et inconditionnel de l’AFC/M23 des zones occupées et le déploiement des institutions congolaises notamment les FARDC, la police, la justice et l’administration. »

L’AFC-M23 ne reculera pas même d’un seul mètre, rétorque Benjamin Mbonimpa, chef de la délégation à Doha. 

Dans sa vidéo partagée sur les réseaux sociaux, il souligne que leur mouvement ne bougera pas de ses positions. 

“Nulle part dans la déclaration de principes, on n’a dit que l’AFC/M23 devait se retirer. L’AFC/M23 ne va pas reculer, même pas d’un seul mètre. Nous restons là où nous sommes », dit-il.

Bertrand Bisimwa, coordonateur adjoint de l’Alliance Fleuve Congo, via son compte X, répond aussi aux allégations du porte-parole du gouvernement de Kinshasa. 

« La déclaration des principes signée ce jour à Doha prévoit notamment la restauration de l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national : il ne s’agit pas de retrait, mais des mécanismes de capacitation de l’État le rendant à même d’assumer ses prérogatives et ses obligations »,  explique-t-il. 

Un mauvais départ, qui risque encore une fois de réduire le peu de chances de trouver un compromis à cette crise, s’indigne Baraka, cet habitant du village Nkola en territoire d’Idjwi.

Il invite les parties à cette crise à éviter des sorties médiatiques susceptibles d’embraser encore le feu.

Rédaction LA PRESSE AFRICAINE