Drame à Idjwi: Un mois après, les rescapés abandonnés ni par le gouvernement ni par les députés

La société civile de la chefferie Rubenga au Sud-Kivu regrette de constater qu'après le naufrage d'un boat sur le lac Kivu il y'a de cela un mois, le gouvernement provincial n'a jamais assisté les familles des victimes et les rescapés de ce drame qui a endeuillé la population moins encre les députés proclamés provisoirement élus de la circonscription électorale d'Idjwi.

Didier Bora Muliri, président de cette structure citoyenne a au cours de son entretien avec votre media le mercredi 28 février décrier l'attitude du gouvernement et ceux-là proclamés provisoirement par la CENI comme députés élus d'Idjwi qui ne sont même pas arrivés pour compatir avec la population éprouvée. Il ajoute que c'est toute la chefferie Rubenga qui a été touchée par ce naufrage car les opérateurs économiques qui ravitaillaient l'entité avec plusieurs articles et produits de premières nécessités ont tout perdu dans cette pirogue motorisée et cela plonge la population dans une forte famine et une crise financière sans précèdent.

Le président de la société civile de la chefferie Rubenga déplore le fait que lors de son intervention dans l'émission Sauti ya Mkaaji à la Radio communautaire Obuguma, l'administrateur de territoire d'Idjwi, Mamboleo Moustapha avait rassuré la population que le gouvernement provincial du Sud-Kivu s'activait pour assister les victimes, mais jusqu'à ces jours aucun geste n'a été posé sur terrain.

Un mauvais départ pour les représentants du territoire pendant cette législature

Des habitants pensent déjà que la chefferie Rubenga sera abandonnée à son triste sort par ceux-là qui ont été provisoirement proclamés comme députés d'Idjwi car dans un moment si difficile pour la population de cette partie du territoire, aucune action de réconfort n'a été visible en faveur des victimes et rescapés de ce naufrage.

Un boat en provenance de la ville de Bukavu pour Bugarula avait chaviré sur les eaux du lac Kivu le 26 janvier 2024 vers Karhulo, 7 corps sans vie étaient repêchés des eaux, plusieurs autres personnes sont portées disparues jusqu'aujourd'hui avec toute une cargaison des marchandises.

Des activistes et défenseurs des droits humains avaient directement appelés à des enquêtes sérieuses pour établir les responsabilités car les agents du service maritime au beach Muhanzi à Bukavu, étaient pointés du doigts pour avoir autorisé la sortie d'une embarcation surchargée.

Richelieu BYAMANA