Prétendue tracasserie militaire à Tshibambula : le CTJ/Demba et le Conseil de sécurité territorial prêchent la paix

Depuis plus d'un mois, les cris de détresse des passagers et habitants de Tshibambula dans le secteur de Tshibote, à environ 30 kilomètres du chef-lieu du territoire de Demba au Kasaï central, viennent de tous les sens au sujet de ce qu'ils qualifient de tracasserie militaire dont ils sont victimes.

Les sources concordantes évoquaient les actes allant dans le sens de cracher sur l'idéologie du Chef de l'État Félix Tshisekedi, notamment les arrestations des civils pour les dossiers tels que les conflits conjugaux, les dettes, les violences sexuelles, orchestrés par un militaire et ses compagnons basés dans cet endroit.

Le Conseil territorial de la jeunesse a, en synergie avec le Conseil de sécurité territorial, effectué une descente sur place ce mercredi 15 mai 2024 pour s'enquérir de la situation réelle. Là-bas, la délégation a commencé par enregistrer d'autres plaintes du chef de groupement Kalamba incriminant toujours ce groupe de militaires.

L'occasion faisant le larron, le CTJ et le CST ont été reçus par le commandant militaire dont il s'agit : Souris Kapuku, qui explique qu'il est affecté dans le territoire de Demba par sa hiérarchie « pour mener des renseignements militaires en rapport avec le secteur opérationnel » et après avoir manqué de positionnement dans le chef-lieu du territoire en logement et consorts, il avait profité de s'installer dans son fief d'origine (Tshibambula) pour survivre et effectuer son travail.

Trésor Madi et consorts qui représentaient le CTJ/Demba, le colonel adjoint chargé des opérations et sa suite (œil du conseil de sécurité) ont après dialogue proposé au militaire Kapuku de regagner le chef-lieu du territoire et de quitter son village d'origine pour préserver la quiétude des villageois ; proposition que ce dernier a accepté avant de promettre d'exécuter dans moins d'une semaine.

La délégation a aussi profité de l'occasion pour lancer un message de paix aux populations de deux groupements de ce coin en conflit : Bakua Kabunda et Bakua Lubi, pour qu'on ne vive pas le pire dans les prochains jours.

Honoré MUABI / LPA Demba