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lpa | 06 mai 2025 | 1288 vues

PFCIGL à Uvira : formation sur les restes et effets des guerres (REG) avant le chantier du poste frontalier de Kavimvira

Un atelier de formation et d’information réunit depuis ce mardi 6 mai 2025 à Uvira les travailleurs du chantier du poste frontalier de Kavimvira, agents des services frontaliers, cadres de base, jeunes et membres de la société civile d'Uvira, province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo.

L’objectif de cet atelier est de prévenir les risques liés aux Restes et Effets des guerres (REG) sur le chantier au poste frontalier de Kavimvira et dans la communauté environnante, en amont du début des travaux de modernisation de ce poste par le gouvernement congolais via le projet PFCIGL.

Comme l’explique Julien Angwaite, expert chez PADO, organisation partenaire de l’UNMAS spécialisée dans la lutte antimines : « Après les conflits armés, certains engins n’explosent pas. Ils sont abandonnés dans les communautés où les gens travaillent. Nous avons donc décidé de former la population afin qu’elle puisse détecter et identifier ces engins facilement. »

Angwaite insiste sur l’importance de la prévention : « Il faut que les gens sachent reconnaître un engin explosif. S’ils en découvrent un sur leur lieu de travail, ils doivent s’arrêter, ne pas toucher et alerter les autorités. » Ces restes explosifs de guerre, notamment obus, grenades, mortiers pour ne citer que cela, abandonnés sur les champs de bataille, représentent un danger mortel.

Selon lui, les conséquences sont multiples : « Elles sont physiques, avec des morts ou des amputations, psychologiques, comme chez l’enfant amputé qui ne peut plus jouer, et économiques, car les terres contaminées deviennent impropres à l’agriculture, principale activité locale. »

Moustapha Issa, président du conseil urbain de la jeunesse d’Uvira, l’un des participants, promet après la formation qui se clôture ce mercredi 7 mai de sensibiliser les couches sociales d’Uvira sur les acquis de cette formation afin de protéger les populations face à ce fléau invisible mais mortel.

 

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu



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