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lpa | 15 septembre 2025 | 173 vues

Mission gouvernementale à Uvira : le coordonnateur de la DSCDD rend compte a son comité

Le coordonnateur de la Dynamique de la société civile pour le développement durable (DSCDD), M. Mapenzi Manyebwa, a, ce dimanche 14 septembre 2025 dans le centre des ressources des jeunes à Kasenga, présenté à son comité le rapport de la mission qu’il a accomplie auprès de la délégation gouvernementale en visite à Uvira, dans la province du Sud‑Kivu. Cette délégation, conduite par le vice‑premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières du jeudi 12 au vendredi 13 septembre, s’était déplacée pour s'enquérir de la situation sécuritaire après une série de « villes mortes » et une marche ayant provoqué des dégâts humains et matériels.

Lors des échanges avec la délégation, M. Manyebwa a expliqué que les organisations de la société civile avaient, dans leur cahier des charges, exposé la réalité sécuritaire que connaissent les populations d’Uvira, Fizi et Mwenga, à l’est de la RDC, depuis plus de trente ans. Il a rappelé la succession de rébellions RCD, CNDP, les groupes de Mutebusi, puis plus récemment le M23 qu’il impute à des ingérences provenant du Rwanda et de l’Ouganda. Les représentants de la population ont profité de l’occasion pour souligner la résistance constante des habitants de ces territoires, une bravoure que, selon eux, l’État congolais peine à reconnaître.

M. Manyebwa a indiqué que le cahier des charges présenté détaillait les conséquences de la crise sur les plans sécuritaire, administratif, social et du développement dans la partie sud de la province. Parmi les demandes et recommandations formulées par les organisations de la société civile figuraient notamment : le départ et le remplacement du général Olivier Gasita, commandant chargé des opérations et du renseignement à la 33e région militaire, qui est à la base de ces villes morte et marche ; la non‑affectation d’officiers des FARDC impliqués antérieurement dans des rébellions, massacres ou crimes de guerre à l’Est du pays ; l’organisation d’un enterrement digne pour l’enfant décédé lors de la manifestation pacifique à Uvira ; un appui financier et des formations en faveur des résistants Wazalendo ; un soutien financier aux entreprises locales d’Uvira, Fizi et Mwenga ; l’implication de l’État pour relancer des unités de production locales (sucrerie du Kivu/Kiliba, CDC/Kirindye, Cotonnière des Grands Lacs) ; l’aménagement du micro‑barrage de Katobo ; la réhabilitation de la RN5 entre Katogota, Uvira et Fizi, et bien d’autres priorités.

Avant d’entamer la discussion sur l’utilisation de la somme remise à la DSCDD, M. Manyebwa, qui préside également la Synergie des sociétés civiles et mouvements citoyens d’Uvira, a précisé que la délégation ministérielle avait laissé un montant de 10 000 USD destiné au remboursement des frais de transport des organisations de la société civile présentes. Cette somme devait être répartie entre environ vingt structures.

 

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu



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