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lpa | 24 septembre 2025 | 332 vues

Journée mondiale des gorilles : ICOPREN RDC tire la sonnette d’alarme sur la menace qui pèse sur le PNKB

Chaque 24 septembre, le monde entier célèbre la Journée mondiale des gorilles, une occasion de rendre hommage à cette espèce emblématique en voie de disparition, mais aussi de rappeler l’urgence de sa protection.

En République démocratique du Congo, au cœur du Sud-Kivu, cette journée est vécue avec méditation et regret par l’organisation environnementale ICOPREN RDC (Initiative communautaire pour la protection et la restauration de la nature).

Dans une déclaration poignante, Sarah Mugoli Muhindo, présidente du conseil d’administration d’ICOPREN RDC, a dénoncé la destruction alarmante de l’habitat naturel des gorilles des plaines de l’Est, notamment dans le parc national de Kahuzi-Biega (PNKB). Cette jeune organisation, active depuis 2024, travaille sans relâche à sensibiliser les communautés riveraines sur les enjeux liés à la biodiversité.

Selon Mme Mugoli, la chute sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu a ouvert la voie à un braconnage accru, à l’abattage incontrôlé d’arbres et à l’exploitation minière illégale dans les zones protégées du parc. « Le gorille est aujourd’hui piégé entre la faim des déplacés et le silence des autorités », déplore-t-elle.

ICOPREN RDC a déjà identifié plus de 800 personnes impliquées dans des activités destructrices au sein du parc. Ces individus, souvent victimes de la précarité, pourraient être redirigés vers des activités génératrices de revenus (AGR), à condition d’un appui structurel et financier conséquent.

L’organisation lance un appel pressant aux partenaires techniques et financiers, notamment  l’OIF, le PAM, l’UNICEF, l’AFD, la BAD, le zoo de Prague, Ami de la Terre, WCS, Wold Earth Allies, et bien d’autres, afin de soutenir ses actions sur le terrain. « Sans leur appui, il est difficile de restaurer la paix écologique au PNKB, alors même que des milliers de personnes y trouvent aujourd’hui leur survie au détriment de l’environnement », conclut Sarah MUHINDI MUGOLI.

 

Hobereau Kitumaini – LPA Sud-Kivu



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