Etat de siège imminent au Sud-Kivu : à Uvira, la synergie des sociétés civile dénonce ses conséquences et limites
La synergie des sociétés civiles et des mouvements citoyens a remis un mémorandum portant sur le « refus catégorique de l’instauration d’un état de siège dans la province du Sud-Kivu et appel urgent à la nomination et installation du commandant de la 33ᵉ région militaire ». C'est ce jeudi 9 octobre 2025, au gouvernorat de la province basé provisoirement à Uvira, à l'est de la République démocratique du Congo.
« Dans ce memo, nous avons
expliqué les conséquences de l’état de siège au Nord-Kivu comme dans la province
d’Ituri et ses limites, notamment l’incapacité de mettre fin aux groupes armés
et l’aggravation du non-respect des droits humains, mais aussi l’état de siège
n’a pas été en mesure de mettre fin à la guerre dans ces deux provinces précitées », a fait savoir M. Mapenzi Manyebwa, coordonnateur
de la dynamique des sociétés civiles pour le développement durable et président de la synergie.
Ce
processus a vu s’achever après des consultations avec différentes couches, ayant permis à cette
structure de savoir la position de la population face à cette idée du
gouvernement central d'instaurer un état de siège au Sud-Kivu, laquelle « n’est pas passée d’une manière positive dans leurs oreilles ».
a-t-il ajouté.
Pour
ces défenseurs d’intérêts collectifs, cette idée serait la meilleure au vu de
la crise de sécurité accrue dans la province du Sud-Kivu, si néanmoins cela présentait
un bilan positif dans les provinces où ça a été préalablement décrété, comme par
exemple au Nord-Kivu et en Ituri.
« Nous n’avons vu aucun effet
positif vis-à-vis des hostilités qui se produisent dans ces deux provinces sous ce régime de gouvernance
provinciale », regrette Madame Mariamu Mufariji,
coordinatrice de la société civile Nouvel Espoir.
Par ailleurs,
la synergie des sociétés civiles et des mouvements citoyens d'Uvira aspire à la mise en œuvre des actions citoyennes au cas où ces causes ne seraient pas prises en compte.
Le ministre
provincial de l’Intérieur a de sa part promis à cette délégation des structures
citoyennes de faire parvenir cette correspondance officielle à l’autorité en
chef de la province du Sud-Kivu.
Dans cette même dynamique, en raison des insécurités persistantes dans la région, ces acteurs de sociétés civiles et mouvements citoyens ont montré l’urgence pour la nomination et l’installation du nouveau commandant de la 33ᵉ région militaire en remplacement du général Mwaku Muluku Daniel, décédé le mois dernier.
Rémy
BASHIGE – LPÄ Sud-Kivu
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