En pleine ville morte, des armes lourdes et légères retentissent contre la présence d’un officier des FARDC à Uvira
Des tirs d'armes lourdes et légères ont retenti dans la majeure partie de la ville d’Uvira ce vendredi vers 21 h, plongeant les habitants dans la peur et l’incertitude sur la situation qui prévaut dans la ville. Selon les informations, des dégâts humains et matériels seraient enregistrés après les tirs d’au moins 3 grenades lancées cette nuit, dont l’une qui est tombée dans une maison a causé la mort d’un enfant et d’autres blessés.
Pour l'instant, il est difficile de dire s'il s'agissait des échanges de tirs entre les Wazalendo et les FARDC ou tout simplement des tirs d'armes non contrôlé des Wazalendo en plein centre-ville.
Ce samedi 6 septembre 2025, c'est le 5ᵉ jour de la ville morte décrétée par les sociétés civiles et mouvements citoyens d’Uvira et qui plonge la ville dans une crise sécuritaire, économique et sociale à cause de la présence controversée d’un officier des Forces armées de la République démocratique du Congo FARDC depuis mardi 2 septembre.
Il s’agit du général Olivier Gasita, chargé
par Kinshasa pour superviser les opérations militaires et renseignements dans
la région.
Mais les Wazalendo et la population civile l'accusent
d'avoir joué un rôle dans la prise de la ville de Bukavu par le M23 en février
dernier. Pourtant il bénéficie du soutien des autorités militaires qui voient
en lui « un patriote qui ne va
jamais se compromettre », avait déclaré le porte-parole de l’état-major
général des FARDC jeudi dernier.
« Ce
sont les autorités qui nous l'avaient amené et ce sont elles qui doivent
chercher la solution et voir comment nous aider. Parce que ce qui compte, c'est
la voix du peuple et c'est nous qui sommes affectés. On ne veut pas de cet
homme. Qu'il
nous amène quelqu'un d'autre pour voir si on va reprendre les activités », se désole un habitant d’Uvira affecté
par la situation.
Ce vendredi, une réunion a été organisée à la
mairie d'Uvira en présence des représentants de la société civile, des
Wazalendo et des FARDC pour tenter de désamorcer la crise, mais sans succès. Les
organisations de la société civile qui s’approprient cette manifestation ne jurent au départ que du général Gasita avant la reprise de toute activité à Uvira. « Nous demandons aux autorités au niveau
national et provincial de tout faire pour amener une autre autorité militaire
en vie pour remplacer le général Gasita parce qu'il est de mèche avec le M23 »,
déclare monsieur MAPENZI MANYEBWA, président de la synergie des sociétés
civiles à Uvira.
Pendant ce temps, le maire de la ville à l’intérim, Monsieur KIFARA KAPENDA KIK’Y, lui, appelle les organisateurs de la ville morte à la responsabilité face aux enjeux sécuritaires tendus depuis février 2025 à Uvira, ville qui a stoppé l’avancée des rebelles du M23.
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