Uvira : la santé sexuelle et reproductive et l’hygiène menstruelle chez les adolescentes fait l’objet d’un débat entre les acteurs clés
Les
responsables des églises, les chefs coutumiers, les enseignants et d’autres
éducateurs s’engagent à sensibiliser les jeunes filles sur leur santé sexuelle
et reproductive.
C’est
à l’issue d’une conférence débat organisée à Uvira par le service genre,
famille et enfant de la ville d’Uvira sous l’accompagnement du Cercle d’échange
pour le développement des jeunes dans la région des grands-lacs CEDEJ-GL ce
mercredi 26 juin 2024.
Ceci
entre dans le cadre du projet de « prévention des grossesses précoces et la
promotion de l’hygiène menstruelle chez les adolescentes et les jeunes d’Uvira
et Fizi » de l’organisation non gouvernementale CEDEJ-GL dans son domaine
d’intervention « Genre et droits humains du CEDEJ-GL ».
Aline
Shuli du CEDEJ-GL a au cours de cette activité attiré l’attention des
participants sur les causes des grossesses précoces et de l’hygiène menstruelle
des adolescentes, dont elle a cité : « le
faible niveau de connaissance sur la santé sexuelle et reproductive, le
comportement à risque des adolescent(e)s, l’influence des amis & des
médias, le libre accès aux outils de la nouvelle technologie, la pauvreté, la
coutume et l’échec des contraceptions ».
Ces
dernières, qui produisent des conséquences énormes conduisant même aux décès, à
l’abandon des études, au rejet de la famille, doivent interpeller les parents,
les responsables des églises, les chefs coutumiers et bien d’autres acteurs
éducateurs pour qu’ils puissent s’intéresser à l’encadrement des adolescent(e)s
avant que le pire n’arrive, souligne Aline Shuli.
C’est
dans ce sens que le Cercle d’échange pour le développement des jeunes dans la
région des grands-lacs CEDEJ-GL recommande aux éducateurs de donner une
information fiable et claire aux adolescent(e)s sur leur santé sexuelle et
reproductive, mais aussi de les aider à prendre des décisions responsables.
Selon
Espoir Ihiselelwa de CEDEJ-GL, les données statistiques publiées en 2013 par
EDS RDC indiquent que 27 % des grossesses en RDC sont des filles de 15 à 19 ans
et qu’en 2010, MICS a fait savoir que 65 % des enfants de 15 à 19 ans ont déjà
connu des rapports sexuels et que 22 % l’ont fait avant l’âge de 15 ans.
Ce
qui doit interpeller la conscience des éducateurs afin de manifester leur
implication pour faire face à cette situation, car plusieurs cas de grossesses
précoces sont en train d’être enregistrés actuellement dans la ville et le
territoire d’Uvira et que, selon CEDEJ-GL, l’objectif pour leur projet est
qu’en 2030, qu’on ne puisse plus parler de grossesses précoces.
Notons que les participants ont enfin signé un acte d’engagement pour témoigner de leur motivation et de leur dévouement à relayer des conseils reçus sur la santé sexuelle et reproductive aux adolescent(e)s et à ne pas considérer cette dernière comme étant un tabou dans la société.
Pascal BAHUNDE - LPA Uvira
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