Un week-end de violence à Uvira : 8 morts et une vingtaine de blessés dans des incidents armés

La ville et le territoire d’Uvira, province du Sud-Kivu, ont vécu un week-end marqué par une série d’incidents armés qui ont coûté la vie à huit personnes et blessé plusieurs autres. Les informations recueillies une triple  vague de violences qui a débuté le Samedi à Sange, suivi de celle survenue tôt dans la matinée de ce dimanche 23 novembre 2025 dans le à Luvungi en territoire d'Uvira, avant d’enchaîner sur une série de tirs pendant une longue durée dans l’après-midi dans la ville d’Uvira.

Pour l’ouverture de la journée du dimanche, vers 4 heures du matin, un homme armé décrit par des témoins comme étant la sentinelle du couvent des prêtres s’est introduit dans le lieu où des jeunes issus de quatre paroisses du doyenné Sainte-Famille de Luvungi préparaient la Journée diocésaine des jeunes (JDJ). Selon des témoins présents sur place, le tireur a ouvert le feu, provoquant la mort sur place d’une personne et entraînant le décès d’une autre qui a succombé de ses blessures peu après lorsqu’on l’acheminait à l’hôpital pour des soins. Cinq autres personnes ont été blessées, certains grièvement, renseignent des témoins.

Plus tard dans la ville d’Uvira, la journée a été clôturée avec des tirs, utilisant des armes lourdes et légères, qui ont retenti sur une période d’environ deux heures à partir de 17 h dans plusieurs quartiers d’Uvira. Plusieurs activités socio-économiques, culturelles, dominicales et politiques ont été paralysées par cette vague de violence impliquant certains éléments Wazalendo et les FARDC.

Les autorités militaires évoquent, comme à l’accoutumée dans ce type de situation, un « plan machiavélique » attribué par les FARDC à des ennemis cherchant à exploiter des éléments supposés affiliés aux “faux Wazalendo” pour se frayer une issue dans un contexte marqué par la rébellion du M23.

Selon le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole des opérations Sukola 2 Sud-Sud-Kivu, 4 morts, dont 1 militaire FARDC, 2 membres du groupe Wazalendo et un civil ; 14 blessés, dont 9 civils, 2 militaires FARDC et 3 éléments Wazalendo, et 3 armes AK-47 récupérées des mains des assaillants, tel étant le bilan.

Le samedi dernier, deux autres membres Wazalendo ont trouvé la mort dans la cité de Sange, en territoire d’Uvira, lors des échanges de tirs entre factions opposées dirigées notamment par le général autoproclamé Kamama Mbigirwa et Ngoma Nzito dans la plaine de Ruzizi.

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu