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lpa | 12 mai 2025 | 341 vues

Sud-Kivu : la CENI Uvira peine à reprendre ses activités après pillage

Depuis le pillage et le vandalisme du bureau territorial de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à Uvira, dans le Sud-Kivu en février dernier, cette institution est en état de paralysie totale. Son bureau administratif et son entrepôt ont été saccagés, entraînant la destruction de documents officiels et le vol de matériel électoral, fait savoir le chef de centre de la CENI Uvira, Rodrigue NGULWE, dans un échange avec LA PRESSE AFRICAINE ce lundi 12 mai 2025. Selon notre source, le personnel se retrouve sans cadre de travail, provoquant l’arrêt complet des services essentiels.

Cette situation intervient dans un climat déjà fragilisé, où la confiance des citoyens envers le processus électoral est minée, rappelle monsieur PELELO Amissi PELE, secrétaire exécutif du Centre d’Encadrement des Jeunes pour le Développement rural (CEJEDER), dans une note de plaidoyer en faveur du centre de la CENI-Uvira.

Cette organisation non gouvernementale décrit l’impossibilité pour nombreux d’électeurs d’Uvira d’obtenir les duplicatas de leurs cartes, ce qui les prive, selon notre source, de leur droit fondamental à la participation politique, creusant un sentiment d’abandon et de méfiance envers l’État.

Face à cette crise, le Centre d’Encadrement des Jeunes pour le Développement rural (CEJEDER) lance un appel urgent aux autorités étatiques et aux partenaires techniques. Il réclame la réhabilitation ou la relocalisation du bureau territorial dans un espace sécurisé, la remise à niveau du matériel électoral et administratif, ainsi que le renforcement des mesures de sécurité pour prévenir de futurs actes.

Le plaidoyer vise les autorités locales (maire, administrateur), provinciales (gouverneur, ministre de l’intérieur) et nationales (ministre, président, CENI centrale), ainsi que les partenaires financiers et techniques comme la MONUSCO, le PNUD et l’Union européenne.

En conclusion, le CEJEDER souligne que la restauration rapide du fonctionnement de la CENI à Uvira est urgente pour préserver la crédibilité du processus démocratique et la stabilité régionale. Il exhorte un engagement concret et immédiat pour garantir aux habitants leurs droits civiques et éviter la détérioration des tensions sociopolitiques.


Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu



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  1. Cet article met en lumière une crise démocratique silencieuse mais grave à Uvira, au Sud-Kivu. Le pillage du bureau territorial de la CENI n’est pas un simple acte de vandalisme : c’est une attaque directe contre le droit fondamental des citoyens à participer à la vie politique de leur pays. La paralysie de cette institution stratégique, des mois après les faits, est inquiétante. Elle compromet non seulement l’accès aux duplicatas des cartes d’électeurs, mais aussi la confiance déjà fragile que les populations accordent aux institutions de l’État. Le plaidoyer du CEJEDER est salutaire et pertinent. Il met le doigt sur un enjeu crucial : sans une réponse rapide, visible et coordonnée des autorités et des partenaires, le sentiment d’abandon s’amplifiera, alimentant la frustration sociale et sapant les efforts de stabilisation et de gouvernance locale. Il ne suffit pas de dénoncer. Il faut agir. La réhabilitation ou relocalisation du centre de la CENI-Uvira ne doit pas être une option, mais une priorité. L’État congolais, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, doit restaurer cette institution dans un cadre sécurisé, fonctionnel et digne de sa mission. À Uvira comme ailleurs



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