Déstabilisation de la région des Grands-lacs : le Burundi continue à démasquer le Rwanda
En
colère face aux déclarations du gouvernement rwandais dans une lettre adressée
au président de la Commission de l'Union africaine, le gouvernement burundais
rappelle une fois de plus à l'opinion régionale et internationale le rôle du
Rwanda dans la déstabilisation de la région des grands-lacs.
Les
FDLR continuent de susciter des tensions entre ces deux pays de la région.
Depuis 2015, il y a toujours une tension et chacun attribue une responsabilité
à l'autre dans cette situation.
Le
gouvernement de Kigali accuse le gouvernement de Gitega de s'associer aux FDLR
dans le but de renverser le régime rwandais. Le pouvoir de Gitega remet en
question ces allégations en affirmant son attachement ferme aux principes de
non-ingérence et en affirmant que ces accusations sont erronées et non fondées,
comme le démentit leur communiqué du 23 janvier dernier.
Il est
mentionné dans une lettre du gouvernement de Gitega envoyée à la Commission de
l'Union africaine ce mardi 5 mars 2024 que le Rwanda tente de distraire
l'opinion régionale et internationale afin de dissimuler le véritable conflit
entre le Burundi et le Rwanda.
« Dire
que le Burundi héberge des FDLR sur son territoire est une stratégie
machiavélique qui cache mal la réalité plutôt contraire, car le Rwanda héberge
le cerveau des putschistes de 2015 aux commandes du groupe terroriste Red
Tabara. » Peut-on lire dans cette correspondance du ministère des affaires étrangères
et de la coopération au développement.
En
plus du comportement lamentable du gouvernement rwandais, qui soutient et
entraine ce groupe armé terroriste qui sème la désolation au Burundi à travers
des attaques terroristes qui visent principalement les femmes et les enfants,
le pouvoir de Gitega "déplore les recrutements de réfugiés au camp de
Mahama au Rwanda pour être affiliés au groupe terroriste Red Tabara, en
complicité avec le gouvernement rwandais, en violation claire du droit
international et la charte des Nations unies."
Il convient de noter que, en complément des
initiatives diplomatiques entre les deux parties, la communauté de l'Afrique de
l'Est avait déjà demandé la réalisation des promesses établies lors des
dialogues entre le Burundi et le Rwanda, mais cela n'a pas abouti.
Le Burundi a toujours demandé l'extradition des responsables du putsch de 2015, qu'il considère comme le cerveau du groupe terroriste Red Tabara, et demande au président de la Commission de l'Union africaine de condamner leurs sponsors.
En ce
qui concerne la situation dans la région de l'est de la République démocratique
du Congo, le Burundi exprime une grande consternation face à la présence de
groupes armés terroristes, tels que ceux soutenus par le Rwanda, qui continuent
de semer des troubles dans la majeure partie du pays, surtout à l’Est.
Étant
donné les bonnes relations entre la RDC et le Burundi, le Burundi ne cesse
d’exprimer son attachement et engagement à rester aux côtés du pouvoir de
Kinshasa afin de combattre tous les groupes terroristes qui mettent en péril la
sécurité de la région.
Pascal BAHUNDE
Très bien raisonné! Les hommes à Coeur dur, comme Kagame, n'écoutent jamais!