Nyangezi : la société civile dénonce la carence de la viande imposée par le comité des bouchers au marché de MUNYA
Dans
une lettre adressée à l'Administrateur du Territoire de Walungu et dont la
copie nous est parvenue, la société civile force vive sous noyau de Nyangezi
condamne le mauvais système d'abattage des vaches instauré par le comité de
bouchers pour chercher à maximiser l'intérêt.
Ce
système consiste à abattre seulement une ou deux vaches, contrairement aux
bouchers du groupement de Kamanyola et Lurhala qui abattent huit à dix vaches
chaque jour du grand marché.
Selon
Me Jean Noël BALEKE, président de la société civile, cette manière de faire
n'arrange pas les consommateurs, car il est inconcevable que deux vaches
puissent satisfaire une population estimée à 200.000 habitants de Karhongo et
plus ou moins 100.000 habitants des groupements voisins qui s'approvisionnent
dans ce marché situé dans le centre commercial de Nyangezi, en territoire de
Walungu au Sud-Kivu.
Selon
lui, on constate chaque jour que l'offre est inférieure à la demande et cela
impacte négativement sur le prix, car les bouchés se retrouvent dans le marché
monopolistique qui avantage beaucoup plus le vendeur au détriment de
l'acheteur.
C'est
ainsi qu'il demande à l'Administrateur du Territoire de s'impliquer dans ce
dossier qui pénalise les consommateurs, car chaque jour à partir de 17 h, on
constate qu'il y a déjà manque de viande au marché alors qu'il y a encore la
demande.
De
son côté, le président du comité des bouchers souligne que ses administrés sont
butés à d'énormes difficultés liées aux tracasseries routières dont ils sont
victimes lorsqu'ils se rendent dans d'autres groupements ou territoires pour se
ravitailler, mais aussi au taux de dollars américains qu'on leur exige pour
acheter une vache.
Cela
cause à ceux qu'ils ne s'approvisionnent pas régulièrement selon leurs souhaits
! Il cite également les marchés périphériques qui causent à ce qu'ils ne
parviennent pas à écouler leurs marchandises au moment opportun une fois
abattues plusieurs vaches, car il y a déjà une concurrence qu'ils qualifient de
déloyale.
La
société civile affirme avoir agi ainsi suite aux multiples lamentations des
consommateurs et propose l'organisation des élections pour remplacer le comité
existant, car son mandat a déjà pris fin. Et si rien n'est fait pour sauver les
paisibles citoyens victimes de cette manigance, la société civile procédera aux
actions de grandes envergures, renseigne cette même lettre.
Plusieurs
habitants de Nyangezi saluent cette démarche salvatrice de la société civile et
promettent de l'accompagner jusqu'au bout pour éradiquer ce mauvais système qui
pénalise la communauté en général et le consommateur de la viande en
particulier.
Destin MUBALAMA – LPA Nyangezi
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