Cinq femmes nées au Congo attaquent l’État belge pour crime contre l’humanité et sa politique raciale au Congo : Le procès débute ce lundi
À la base de cette action au civil se
trouvent cinq femmes qui ont été victimes de l'enlèvement et de la ségrégation
des très jeunes enfants métis au Congo. Elles demandent que la justice condamne
l'État belge pour avoir organisé ce système violent de discrimination raciale
aux lourdes conséquences sur leur vie.
Cette plainte, qui est une première du
genre en Europe, avait été plaidée en première instance en 2021. Le tribunal
civil de Bruxelles avait rejeté la demande des cinq requérantes, défendues par
Me Michèle Hirsch, Me Christophe Marchand et Me Nicolas Angelet, entre autres.
Celles-ci ont ensuite interjeté appel.
Ces cinq femmes nées au Congo entre 1946
et 1950 attaquent l'État belge en responsabilité civile pour crime contre
l'humanité. Elles lui réclament des dommages et intérêts pour l'important
préjudice causé lorsqu'elles ont été enlevées et ségréguées. Elles sollicitent
aussi la production d'archives concernant leurs origines et leur histoire. Nées
de l'union d'un Belge et d'une Congolaise, durant la période où le Congo était
colonie belge, elles ont été arrachées à leur foyer pour être placées de force
dans des orphelinats, comme la plupart des très jeunes enfants métis.
Loin d’être un cas isolé
Selon des documents officiels issus des
archives coloniales, dévoilés par les avocats des plaignantes, des rapts
d'enfants métis ont été organisés par des officiers de l'État belge et mis en
œuvre avec le concours de l'Église. Les fonctionnaires de l'État colonisateur
recevaient des instructions pour organiser les enlèvements des enfants issus
d'une union mixte, en contraignant les mères à se séparer d'eux.
Les enfants étaient placés dans des
missions catholiques qui se trouvaient sur le territoire du Congo belge, mais
aussi au Rwanda, loin de chez eux. Dès leur plus jeune âge, de quelques mois à
cinq ans, les métis ont ainsi été arrachés à leur mère et à leur village natal
par le recours à la force, aux menaces ou à des manœuvres trompeuses, alors que
ces enfants n'étaient ni abandonnés ni délaissés, ni orphelins ni trouvés.
En 2018, Charles Michel, alors Premier
Ministre, avait présenté ses excuses au nom de l'État belge pour l'enlèvement
forcé et la ségrégation ciblée des enfants métis au Congo, au Rwanda et au
Burundi. Pour les plaignantes, les excuses sont une première étape, la seconde
étant de réparer le dommage causé.
Moustique.be/lapresseafricaine.net – LPA
Je tiens à présenter d'abord l'amertume qui ronge mon cœur suite à cet événement très très critique face à la Belgique état membre de l'Union européenne que nous Afrique osions de respecté comme ligne verticale, malheureusement commanditaires des crimes contre la race noire dont je suis; d'après ces dames que je respecte et félicitant en passant en revue de leur souffrance , harcèlement psychologique, me fait confiance que malgré ça l'administration belge doit passer à la réparation, sinon, toute la race noire se ligeura avec ces dames pour que toutes vérités soient revendiqués sans épargner insécurité, Arsenal des guerres et conflits en République démocratique du Congo.