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lpa | 02 mai 2024 | 436 vues

Journée internationale du travail en RDC : Moïse Chirha Masonga fustige la violation de l'article 36 de la Constitution par le gouvernement de la République

À l'occasion de la célébration de la Journée internationale du travail, Moïse Chirhalwirwa Masonga, président des conseils d'administration de la Fondation Chirha pour la Paix mondiale et de Kivu Stars International, félicite et encourage tous les travailleurs congolais qui ne cessent de fournir des sacrifices incommensurables au bénéfice de la population congolaise malgré les conditions de travail déplorables dans lesquelles ils évoluent.

Dans une interview accordée à lapresseafricaine.net, ce cadre de carrière dans la société civile, le monde humanitaire et mécène socioculturel estime que le gouvernement congolais viole intentionnellement l'article 36 de la Constitution de la RDC qui garantit le droit à un travail digne, équitable et mieux rémunéré aux Congolais.

Il fustige l'incapacité de ce Gouvernement à créer des emplois, à mieux payer les fonctionnaires et à leur fournir une sécurité sociale adéquate.

Cet acteur dit ne pas comprendre pourquoi la quasi-totalité du budget national est dépensée dans le fonctionnement des institutions de la République à Kinshasa, alors que les travailleurs croupissent dans la misère et accumulent plusieurs mois de salaire impayés.

Il renchérit en dénonçant les discours populistes des dirigeants politiques qui ne sont jamais appliqués sur le terrain. C'est le cas, par exemple, de la création d'emplois pour les jeunes, de l'accès aux soins médicaux, du respect des accords (Bibwa et autres) et de la mise en retraite digne des retraités et des pensionnés.

Moïse Chirhalwirwa Masonga appelle tous les travailleurs congolais, les syndicats et les corporations professionnelles à continuer leur lutte pour l'amélioration des conditions de travail et de leur sécurité socioprofessionnelle.

Il recommande la réduction du personnel et la baisse des salaires et des émoluments des animateurs des institutions de la République en commençant par la Présidence, les deux Chambres du Parlement et le Gouvernement central, estimant que la quote-part additionnelle pourrait être reversée et orientée vers l'augmentation des salaires et des primes des fonctionnaires de l'État (enseignants, infirmiers et médecins en priorité) ainsi que des militaires et des policiers.

Pour finir, Moïse Chirhalwirwa Masonga appelle la population congolaise et surtout la jeunesse sans emploi à se mobiliser en masse pour combattre les antivaleurs qui gangrènent le monde de l'emploi et dénoncer la violation flagrante de l'article 36 de la Constitution par le gouvernement de la République.

Il demeure saisi du dossier et encourage l'entreprenariat local pour pallier le déficit criant d'accès à un travail digne et décent.

Pour rappel, la Constitution de la RDC, en son article 36, stipule que : « Le travail est un droit et un devoir sacrés pour chaque Congolais. L'État garantit le droit au travail, la protection contre le chômage et une rémunération équitable et satisfaisante assurant au travailleur ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine, complétée par tous les autres moyens de protection sociale, notamment la pension de retraite et la rente viagère. Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, de son sexe, de ses opinions, de ses croyances ou de ses conditions socio-économiques… »

Ce que malheureusement le gouvernement congolais peine à réaliser, conclut notre source.

 

Rédaction LPA



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  1. Félicitations et courage



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