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lpa | 12 juin 2024 | 1306 vues

Vital Kamerhe à Judith Suminwa : « C'est le secret du Brésil, Madame, faisons-le chez nous »

Lors de sa prise de parole pour résumer le programme du gouvernement Judith Suminwa ce mardi 11 juin 2024, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, propose d’assigner à chaque province de la RDC des hectares à cultiver selon sa spécificité topographique ou physiographique afin de résoudre le problème d’inflation monétaire.

Faisant allusion aux minerais qui sont aujourd’hui considérés comme une malédiction, le professeur Vital Kamerhe se demande si la terre est aussi devenue une malédiction pour le congolais afin que le pays ne puisse pas bénéficier de l’agriculture pour pallier aux différents problèmes qu’il connait.

S'adressant à la Première ministre Judith Suminwa, Vital Kamerhe se demande si aujourd'hui, « il n'est pas possible qu'on assigne à chaque province, par exemple, 40 000 hectares, selon sa spécificité topographique, physiographique. Dire voilà, les grands Kasaï, les grands Katanga, faites-nous 200 000 hectares de maïs. Est-ce que c'est possible ? »

Selon Vital Kamerhe, « quand cet argent quitte la banque centrale et est réellement orienté vers les intras, les équipements, aux produits, il y aura de l'inflation quand ça va sortir. Mais quand vous allez récolter, on va résoudre l'inflation et notre monnaie va retrouver sa valeur, effectivement. C'est le secret du Brésil, Madame. Faisons-le chez nous. »

Et de conclure : « Pour cela, il faut donner des exonérations. Les matériels agricoles, les intras agricoles, au lieu de donner des exonérations aux amis et aux voitures de luxe. »

Quant à Claude Misare, député national élu de la circonscription d'Uvira, il affirme que c'est une honte pour un pays énorme comme la RDC de dépendre d'un petit pays comme le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie et la Zambie pour l'approvisionnement en nourriture.

« Qui peut comprendre que la RDC, avec ses forêts, n'est pas en mesure de produire même les cure-dents. Qui peut comprendre qu'avec nos lacs et rivières, nous mangeons des poissons importés, pourris, fatigués et malades qui viennent de Namibie à plus de 2 000 kilomètres ? »

Il suggère donc à la Première ministre de placer l'agriculture en deuxième position après la sécurité pour faire face à la crise alimentaire qui affecte également ce grand pays d'Afrique.

Selon cet élu du peuple, il serait préférable d'imposer à chaque ministre, député, sénateur de cultiver au moins 50 hectares, tandis que le président de l'Assemblée nationale de cultiver 500 hectares, la Première ministre de cultiver 1 000 hectares et le chef de l'État de cultiver 2 000 hectares de terres, afin de contribuer à l'élimination des poches d'insécurité alimentaire et nutritionnelle, comme mentionné à la page 22 du programme.

Signalons que c'est au bout d'une journée marathon commencée à 13 h°° et finie à 2 h°° du matin que la plénière a épuisé le débat sur le programme du gouvernement.

Après enrichissements apportés par les députés nationaux, le programme a été entériné et la plénière, sous la conduite du président de l’Assemblée nationale, le professeur Vital Kamerhe, a procédé à l’investiture du gouvernement SUMINWA à raison de 397 voix pour et 8 abstentions sur 405 votants. Cet acte donne enfin le quitus au nouveau gouvernement pour se mettre au travail.

 

Pascal BAHUNDE - LPA



2 Commentaires :

  1. Nous vous confirmons que toutes vos idées sont bonnes. Nous attendons l'application. Si possible nous acheter les bateaux de pêche. De renouveler l'ancien système des cantonniers sur toutes nos à terre battue, surtout celles de dessertes agricoles. Bonne chance à la nouvelle équipe. Que Dieu vous accompagne. Merci

  1. Le mal de mon pays est de tout planifier sans plus faire aucun suivi.L'argent sera décaissé et empoché par ces mêmes Koulunas en cravates.Il n'y a jamais eu un projet sans suivi.



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