Uvira : une station-service a pris feu (voici la situation)

Un feu s’est déclaré sur la station-service appelée Ginki de l’établissement Umoja ni Nguvu à Kasenga dans la ville d’Uvira au Sud-Kivu ce mardi 30 juillet 2024 jusqu’à endommager deux pompes de cette station. 

Des sources rencontrées sur place témoignent au reporter de la presse africaine que ce feu qui a surpris les habitants du milieu a tiré sa source au niveau des pompes du carburant (essence) alors qu’un agent (pompier) de la station était en train de servir certains clients.

Plusieurs bidons de carburant des clients qui étaient sur le lieu à attendre d’être servis sont consumés par ce feu qui a été vite maîtrisé par une foule de gens qui sont intervenus pour limiter les dégâts. 

Le pompier qui était sur place raconte à la presse africaine que : « J’étais en train de servir les clients. Lorsque j’appuyai sur la pompe alors que le carburant était déjà épuisé dans le stock, une flamme est sautée depuis le teco de la pompe jusqu’aux bidons qui étaient proches contenant du carburant et ont pris feu. C’est maintenant le fait d’appuyer sur le bouton d’arrêt d’urgence qui a amplifié le feu jusqu’à causer des dégâts comme ça. Seul Dieu nous a sauvé, sinon on serait mort sur place ».

Pendant ce temps, un camion-citerne contenant du carburant était sur le lieu à attendre pour décharger le produit pétrolier, ajoute cette source.

Le chef de bureau urbain du service des hydrocarbures dans la ville d’Uvira qualifie ce phénomène d’une inattention technique. « Ils n’ont pas su que le carburant est épuisé. C’est ainsi que la pompe a chauffé jusqu’à ce qu’il y ait eu dilatation au niveau des pompes, ce qui a produit cet incendie », fait savoir monsieur Ephrem Balagizi.

Celui-ci fustige le manque d’un camion anti-incendie dans la ville d’Uvira, car sur place, ce sont des jeunes du milieu qui sont intervenus pour éteindre le feu avec le sable en utilisant des bassins et d’autres objets afin de limiter les dégâts.

« Il faut que la ville soit dotée d’un camion anti-incendie, car les opérateurs économiques paient leurs taxes régulièrement. C’est une charge de l’État », renseigne monsieur Ephrem Balagizi, chef de bureau urbain du service des hydrocarbures, lorsqu’il s’est entretenu avec le reporter de la presse africaine.

Un jeune raconte : « Quand j’ai vu le feu, je me suis vite mobilisé pour intervenir avec les autres ici. On ne l’a pas fait pour sauver la station GINKI seulement, mais plutôt on est intervenu pour sauver les habitants environnants de cette station ».

Signalons qu’aucun dégât humain n’a été enregistré.

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu