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lpa | 21 décembre 2024 | 917 vues

Uvira : CEDIER favorise la cohésion sociale entre éleveurs et agriculteurs souvent en conflits

Les éleveurs et agriculteurs se sont réunis ce vendredi 20 décembre 2024 pour réfléchir aux causes de leurs conflits et aux défis qu’ils ont toujours eu à faire face. C’est dans le cadre de l’activité organisée par le Centre de développement intégral de l’enfant rural (CEDIER) qui a abouti à la mise en place d’un cadre de concertation entre ces deux groupes souvent en conflit.

Monsieur Shukuru Shemitalo Leonard, chef de projet chez CEDIER, a souligné l’importance de cette initiative : « Nous avons réussi à créer un cadre de concertation entre ces deux groupes, où il y aura un moyen de communication permanent avec les comités qui ont été installés. »

Ceci justifie l’impact positif de leur projet dans la ville d’Uvira, car, a-t-il expliqué, « parce que nous avons réussi à amener les éleveurs et les agriculteurs de Kawizi et de Kala à discuter et à échanger ». Ce rapprochement est essentiel, surtout face à l’arrêté du gouverneur stipulant que les problèmes entre éleveurs et agriculteurs doivent être résolus au niveau local plutôt que par la police.

Leonard a également annoncé la création d’un guide qui fournira des lignes directrices pour faciliter les discussions et établir des règles à suivre, tel que recommandé lors des échanges qui ont eu lieu dans la salle AEJT : « Nous allons mettre des normes ou des règles à suivre pour qu’il y ait un intérêt à l’entente. »

De son côté, Makubuli Marc, chef du troupeau de Kala et vice-président des éleveurs d’Uvira, a exprimé son soutien à cette initiative. « Dans tout ce qu’on a fait, j’ai trouvé l’importance de mettre en place un organe pour résoudre pacifiquement les conflits entre les éleveurs et les cultivateurs, car ils peuvent résoudre leurs propres problèmes. » Il a souligné que cette approche est particulièrement pertinente dans le contexte d’une insécurité croissante qui affecte à la fois l’agriculture et l’élevage.

Monsieur Marc a également souligné que « ce cadre de concertation est une solution durable », permettant aux communautés de surmonter les tensions historiques. « Les éleveurs sont souvent malmenés par les cultivateurs, ce qui crée une dynamique de conflit qu’il est crucial d’inverser. »

Notre source indique que beaucoup d’éleveurs et de cultivateurs partagent les mêmes terres et intérêts, mais restent divisés par un manque de dialogue : « Ils s’attaquent mutuellement sans réaliser qu’ils sont à la fois cultivateurs et éleveurs. »

Dans un contexte où les routes de pâturage deviennent de plus en plus difficiles d’accès et où les conflits ne cessent d’augmenter, la mise en place de ce cadre de concertation permettra à ces deux communautés de coexister pacifiquement, d’améliorer leurs conditions de vie et de renforcer la sécurité alimentaire dans la région, témoignent en majorité les participants dans leurs travaux de carrefour.

L’initiative de CEDIER s’inscrit dans le cadre de son projet Ma responsabilité pour la paix et la cohésion sociale dans la mairie d’Uvira financé par la coopération allemande GIZ.

 

Pascal BAHUNDE – LPA Sud-Kivu



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  1. Bonne initiative



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