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lpa | 06 novembre 2024 | 1272 vues

Sud-Kivu : plus de 150 machines tronçonneuses détruisent le PNKB chaque jour (Jérémie Shanvu)

La société civile environnementale du territoire de Kalehe alerte les autorités de la province du Sud-Kivu et celles de la RDC sur la destruction du Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), ce patrimoine mondial en péril.

Jérémie Shanvu, président de cette structure citoyenne qui livre cette information à lapresseafricaine.net ce mardi 05 novembre 2024, parle de 152 machines sont dans le PNKB pour l'abattage des arbres en détruisant l'écosystème du parc sans aucune intervention des autorités locales. 

« 152 machines tronçonneuses des commerçants en provenance du territoire de Masisi et Goma dans la province du Nord-Kivu sont actuellement dans le parc pour l'abattage des arbres. Les bateaux viennent de Goma et ils chargent deux fois par semaine, et cela au vu des autorités qui perçoivent les taxes des braises au port de Kasheke (territoire de Kalehe) », explique Jérémie Shanvu. 

Des centaines de sacs de braises (charbons de bois) et de planches sont embarqués dans des bateaux et des pirogues motorisées en provenance du PNKB pour le marché de Kituku en ville de Goma chaque jour, regrette ce défenseur de l'environnement. 

Cette situation, extrêmement préoccupante, met en lumière la déforestation de ce patrimoine mondial sous menace et avec des conséquences énormes qui renforceront les effets du changement climatique au Sud-Kivu et dans la région.

La biodiversité du PNKB en péril 

Un silence radio est décrié par des acteurs de la société civile environnementale, non seulement de Kalehe, Kabare et du Sud-Kivu. Une forme de passivité des autorités est constatée face au trafic des produits issus du parc national de Kahuzi-Biega depuis le port de Kasheke, sans aucune intervention ni même des initiatives pour arrêter cette crise environnementale qui met en danger l'avenir des populations actuelles et des générations futures.

Plusieurs espèces rares et importantes vont disparaître suite à la destruction de cette biodiversité et de l'écologie qui est la principale source de recettes dans plusieurs pays du monde à travers le tourisme, prévient un autre environnementaliste.

La volonté politique et l'urgence s'imposent.

La société civile environnementale invite le gouvernement provincial du Sud-Kivu avec l'appui du gouvernement central à agir dans l'urgence pour sauver ce qui peut encore l'être dans ce site du patrimoine mondial. Des mesures, les lois sur la protection de l'environnement ainsi que les aires protégées doivent être respectées à la lettre pour un avenir prometteur du PNKB, insistent plusieurs acteurs.

 

Richelieu BYAMANA – LPA Sud-Kivu



0 Commentaire :

  1. Je pense que les taxes sont payé en faveur des autorités !



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