Sud-Kivu : plus de 150 machines tronçonneuses détruisent le PNKB chaque jour (Jérémie Shanvu)
La société civile environnementale du territoire de Kalehe alerte les autorités de la province du Sud-Kivu et celles de la RDC sur la destruction du Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), ce patrimoine mondial en péril.
Jérémie Shanvu, président de cette
structure citoyenne qui livre cette information à lapresseafricaine.net ce
mardi 05 novembre 2024, parle de 152 machines sont dans le PNKB pour l'abattage
des arbres en détruisant l'écosystème du parc sans aucune intervention des
autorités locales.
« 152 machines tronçonneuses des commerçants en provenance du territoire
de Masisi et Goma dans la province du Nord-Kivu sont actuellement dans le parc
pour l'abattage des arbres. Les bateaux viennent de Goma et ils chargent deux
fois par semaine, et cela au vu des autorités qui perçoivent les taxes des
braises au port de Kasheke (territoire de Kalehe) », explique Jérémie
Shanvu.
Des centaines de sacs de braises
(charbons de bois) et de planches sont embarqués dans des bateaux et des pirogues
motorisées en provenance du PNKB pour le marché de Kituku en ville de Goma
chaque jour, regrette ce défenseur de l'environnement.
Cette situation, extrêmement
préoccupante, met en lumière la déforestation de ce patrimoine mondial sous
menace et avec des conséquences énormes qui renforceront les effets du
changement climatique au Sud-Kivu et dans la région.
La
biodiversité du PNKB en péril
Un silence radio est décrié par des
acteurs de la société civile environnementale, non seulement de Kalehe, Kabare
et du Sud-Kivu. Une forme de passivité des autorités est constatée face au
trafic des produits issus du parc national de Kahuzi-Biega depuis le port de
Kasheke, sans aucune intervention ni même des initiatives pour arrêter cette
crise environnementale qui met en danger l'avenir des populations actuelles et
des générations futures.
Plusieurs espèces rares et importantes
vont disparaître suite à la destruction de cette biodiversité et de l'écologie
qui est la principale source de recettes dans plusieurs pays du monde à travers
le tourisme, prévient un autre environnementaliste.
La
volonté politique et l'urgence s'imposent.
La société civile environnementale
invite le gouvernement provincial du Sud-Kivu avec l'appui du gouvernement
central à agir dans l'urgence pour sauver ce qui peut encore l'être dans ce
site du patrimoine mondial. Des mesures, les lois sur la protection de
l'environnement ainsi que les aires protégées doivent être respectées à la
lettre pour un avenir prometteur du PNKB, insistent plusieurs acteurs.
Richelieu BYAMANA – LPA Sud-Kivu
Je pense que les taxes sont payé en faveur des autorités !