RDC : le consortium des ONG des droits de l'homme demande au conseil d'État de dire la loi en réponse aux irrégularités observées lors des élections du gouverneur à Haut-Uélé
Le consortium des ONG des droits de l'homme en
RDC demande au conseil d'État de jouer son rôle de régulateur du droit en
imposant la loi électorale et d'autres instruments juridiques, ainsi que
d’assainir la vie politique par des sanctions sévères contre toutes les
pratiques illégales.
Cet appel fait suite aux nombreuses
incohérences qui ont marqué les élections du gouverneur de la province de
Haut-Uélé le 29 avril 2024, lesquelles ont été critiquées par ces organisations
dans leur communiqué du 3 mai dernier.
D'après ces organisations, les élections du
gouverneur du Haut-Uélé ont été caractérisées par « la séquestration, les
menaces et intimidations de certains députés provinciaux par un camp d’un des
candidats Gouverneurs à Isiro, la poursuite de la campagne électorale au-delà
du délai règlementaire et en dehors de l’hémicycle, le retard criant observé
dans la tenue de la plénière consacrée à cet effet, les incohérences constatées
sur le procès-verbal sanctionnant les résultats des scrutins de Gouverneurs et
Vice-Gouverneurs en inconformité avec l’Article 171 de la loi électorale
exigeant l’uniformité de tous les PV ».
Les procès-verbaux sont datés de 2009 alors
que les autres sont datés de 2024, font savoir nos sources qui dénoncent
également des tentatives de corruption envers une dizaine de députés de la
province de Haut-Uélé, de plus, « il y a eu un surplus de bulletins de vote
par rapport au nombre de votants lors de ces élections (soit 21 bulletins pour
20 électeurs), ainsi que le dépouillement des bulletins en l'absence des
témoins des candidats, observateurs et professionnels de la presse ».
Malgré sa prise de conscience de la situation,
la Cour d'appel d'Isiro a, « contre toute attente, confirmé ces résultats,
ce qui a suscité l'indignation publique et des contestations », indiquent
ces organisations de défense des droits de l'homme qui appellent le Conseil
d'État où ce litige a été porté à dire la loi, afin de « rétablir l'image de
la justice en rectifiant les erreurs commises par la Cour d'appel d'Isiro
».
Selon leur communiqué du 24 mai 2024 parvenu à
la rédaction de la presse africaine, les membres du consortium, qui font
confiance au Conseil d'État sont persuadés que, de la même manière que le
conseil d’Etat avait annulé les élections du gouverneur au Kongo Central,
aucune entrave ne l’empêchera de le faire pour la province du Haut-Uélé vu la
gravité des faits.
Pascal BAHUNDE
Le conseil d etat doit vite intervenir pour le salut de la province de Haut uele et pour barrer la route aux menaces que vivent les institutions de la république présentement avec la guerre à l Est