Inquiétude à Luhihi : trois morts en une semaine à Izimero, la société civile lance l'alerte
Le village d’Izimero traverse une période de vive inquiétude après l’enregistrement de plusieurs décès tragiques en l’espace d’une semaine. La société civile locale, par la voix de son président Didier Ciza, tire la sonnette d’alarme face à une montée d’insécurité et de violences dans cette zone située dans le groupement de Luhihi, territoire de Kabare au Sud-Kivu.
Parmi les cas les plus récents figure celui de Neema, une
jeune femme d’une vingtaine d’années, retrouvée morte lundi 27 octobre 2025.
Son corps aurait été découvert jeté dans les roseaux au bord du lac, selon les
informations confirmées par Didier Ciza.
Ce drame survient quelques mois après un cas similaire.
En effet, il y a environ six mois, Nshombo Kamaka avait été retrouvé sans vie
dans des circonstances également floues dans le même village.
À ces décès s’ajoute celui de Machara Bifuko, un homme
lynché par des habitants en colère. Il aurait grièvement blessé à la machette
une fillette issue de la seconde épouse de sa compagne, qu’il ne reconnaissait
pas comme sa propre fille. La victime, toujours en soins à l’hôpital Fomulac,
est dans un état critique.
Ces événements successifs créent un climat de terreur
parmi la population. La société civile déplore la persistance de la justice
populaire, tout en appelant les habitants à faire preuve de vigilance et à
recourir aux voies légales pour résoudre les conflits.
Didier Ciza souligne également une hausse alarmante des
cas de dépression au sein de la communauté, exacerbée par les tensions
familiales, la pauvreté et les effets collatéraux des conflits armés dans la
région.
La société civile plaide pour une présence renforcée des
autorités compétentes, une meilleure sensibilisation de la population et un
accompagnement psychosocial adapté.
Hobereau Kitumaini – LPA Sud-Kivu
 
                         
                         
                         
                                         
                                         
                                        
0 Commentaire :
Laissez votre commentaire