Uvira : le calvaire continue sur la Route nationale N° 30 pour se rendre à la frontière de Gatumba
Les
usagers de la RN30 continuent de faire face à des difficultés pour accéder à la
frontière congolo-burundaise de Gatumba dans la ville d'Uvira en province du
Sud-Kivu.
Depuis
décembre 2023, tout a débuté lorsque les eaux de la lagune Nyangara se sont
croisées à celles du lac Tanganyika qui ont montée jusqu'à couvrir la route.
Les
personnes qui utilisent cette route doivent payer 3000 FC pour être
transportées dans un land-cruiser ou une pirogue au départ de la frontière vers
le côté du rond-point Kavimvira et vice-versa. Certains jeunes ont rapidement
commencé à transporter d'autres personnes au dos et sont payés à hauteur de
1000 FC par personne transportée.
Parfois des véhicules sont noyés et tombent en
panne, des marchandises sont noyées et endommagées, tandis que d'autres tardent
à arriver à destination, pour ne citer que cela.
« C’est
un calvaire qu’on ne sait pas à quand ça prendra fin », a exprimé avec
tristesse une petite commerçante transfrontalière qui s’est entretenu avec le
reporter de la presse africaine ce mardi 7 mai 2024.
Pendant
ce temps, un projet de construction de cette route de 7 km (de Rond-point
Kavimvira à la frontière de Gatumba) est en cours, et l'entreprise (Groupe EIS)
chargée de l'exécuter avait essayé de remblayer cette section et de mettre en
place des buses pour canaliser les eaux et faciliter la circulation des
habitants, mais sans succès.
À
l'heure actuelle, cette société se consacre à d'autres travaux de mise en état
sur la même route pour essayer de gagner le temps au vue du délai du projet et
abandonne le remblayage de la zone très inondée, indiquent des sources
concordantes.
Il
convient de noter que les niveaux d'eau sont actuellement extrêmement élevés,
allant jusqu'à atteindre les installations de la Direction générale des douanes
et accises (DGDA), poste de Kavimvira qui sont submergés.
De
plus, les nouvelles installations des guichets de la DGM côté congolais ne sont
pas aussi epargné par cette catastrophe, alors que les anciens bureaux ont été
abandonnés pour la même raison depuis plus de 2 ans.
Pascal
BAHUNDE/ LPA Uvira
L'ignorance de notre gouvernement serait à la base de toutes ces conséquences dont la population est aujourd'hui victime